Fusillade à l'Ile-Saint-Denis : Christiane Taubira n'exclut pas de modifier la loi sur les sorties des détenus

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, n'a pas exclu mardi de "modifier" la loi sur les sorties de détenus après qu'un policier eut été grièvement blessé la veille en Seine-Saint-Denis par un braqueur évadé de prison à la faveur d'une permission.

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Au lendemain de la fusillade qui a éclaté entre des braqueurs et des policiers le lundi 5 octobre à l'Ile-Saint-Denis, les réactions ne se sont pas faites attendre. Christiane Taubira, ministre de la Justice, a été plusieurs fois mise en cause. Des syndicats de policiers l'ont appelé à rendre "des comptes". Le député Les Républicains, Xavier Bertrand, lui a également demandé de "s'expliquer sur ce qui a été fait depuis les derniers incidents de ce genre".

"Modifier s'il y a lieu la législation applicable aux sorties des détenus"
Dans un communiqué elle déclare avoir "commandé, dès hier, un rapport précis sur ce qui s'est passé à propos de la recherche de ce détenu depuis qu'il n'a pas réintégré la détention", le 27 mai,  promettant de ne se ranger "ni derrière la fatalité, ni derrière l'erreur d'autrui".
Elle ajoute "J'examinerai s'il y a lieu de modifier la législation applicable aux sorties de détenus. (...) En tant que ministre, ma responsabilité est aussi de tout faire pour que le suivi des détenus soit le plus serré et le plus adapté à la personnalité des individus pour éviter que de tels drames ne se reproduisent".

Des précisions sur la permission de sortie du braqueur décédé
L'un des braqueurs, qui a succombé à ses blessures "se trouvait en état d'évasion depuis le 27 mai 2015 pour n'avoir pas réintégré l'établissement pénitentiaire après une permission de sortir pour démarches familiales", selon le communiqué de la Chancellerie.
La ministre apporte des précisions sur les circonstances de cette sortie. Elle rappelle que "l'article 723-3 du code de procédure pénale, dont les dernières modifications remontent à 2004, régit les permissions de sortir et prévoit notamment que celles-ci peuvent être accordées pour permettre au condamné d'accomplir une obligation exigeant sa présence". Dans ce cas, elle "avait été décidée par le juge d'application des peines, juge indépendant, pour régler la succession du père du mis en cause, décédé peu auparavant", précise-t-elle.



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