Des échantillons de poussière collectés dans une vingtaine de maisons situées à proximité de cultures (vignes, vergers, céréales) contiennent des résidus de pesticides. C'est le résultat d'une expertise menée par l'ONG Générations futures.
L'ONG, qui milite pour une meilleure prise en compte de l'impact des pesticides sur la santé, a fait analyser une vingtaine d'échantillons de poussière et rechercher 61 pesticides différents. Les maisons étaient à une distance comprise entre 0 et 200 mètres des cultures. Générations futures reconnaît que son "enquête n'a pas la valeur d'une étude scientifique" car le nombre d'échantillons est faible et il n'y a pas de comparatif avec des zones a priori moins exposées.
L'association dit vouloir "alerter sur le fait que des personnes sont en permanence exposées à des résidus de pesticides" puisqu'"entre 8 et 30 pesticides par habitation ont été détectés dans la poussière" des échantillons, avec une forte présence de ceux suspectés d'être des perturbateurs endocriniens. Ces perturbateurs endocriniens (présents dans des pesticides, des plastiques, des cosmétiques, etc.) sont des substances soupçonnées d'interagir avec des protéines régulant les cellules de l'être humain. Ils peuvent ainsi provoquer cancers, malformations congénitales ou encore des retards de développement chez les enfants.
Selon Générations futures, la concentration de pesticides a chuté entre l'été, période de traitement, et l'hiver, sans pour autant tomber à zéro : "des résidus semblent demeurer toute l'année". L'ONG signale aussi que trois produits ont été retrouvés dans tous les échantillons : le perméthrine, le tebuconazole et le dimethomorph. Une autre substance, le diuron, pourtant interdit depuis 2008, a été retrouvée dans 90% des habitations.