Depuis 13 ans, chaque 23 mai, à quelques kilomètres du centre ville d' Arles, associations Tsiganes, élus et simples citoyens rendent hommages aux victimes du Camp de "nomades" de Saliers, un camp d'internement construit sur décision du régime de Vichy. Un camp aujourd'hui disparu
Depuis 2006, Chaque 23 mai, les associations Tsiganes et la commune d'Arles rendent hommages aux "nomades" internés dans le camp de Saliers entre 1942 et 1944. Tous rassemblés devant la stèle érigée en leur mémoire, à quelques mètres de l’emplacement de l’ancien camp ils se souviennent .
Ils se souviennent et luttent contre l'oubli . Le Camp de saliers est une partie méconnue de notre histoire. Il s'agit de l’internement des Tsiganes par le régime de Vichy durant la Seconde guerre mondiale.
Saliers, situé sur la commune d'Arles, fut avec Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées, l’un des deux camps de la zone sud exclusivement réservés aux "nomades". 700 personnes furent internées en Camargue dans des conditions déplorables et certains y perdirent leur vie.
Aujourd’hui aucune traces du camp ne subsistent, seules quelques photos sont parvenues jusqu’à nous et les seules images tournées à Saliers le furent en 1952 quand Henri-Georges Clouzot y tourna des scènes de son film "Le Salaire de la Peur" avec Yves Montand et Charles Vanel. Le camp sera ensuite dynamité et entièrement rasé.
Par la suite, pendant des années cette histoire restera enfouie dans les coeurs et les mémoires.
En 2006 un mémorial en hommage aux internés de Saliers a été inauguré à Arles grâce à la mobilisation d’associations qui œuvrent pour la reconnaissance du génocide des Tsiganes qui a fait plus de 250 000 morts, exterminés pour la plupart dans les camps nazis. C'est le seul mémorial de ce type en France.
Reportage Mélior Mouamma et Olivier Ducros-Renaudin