Depuis ce matin, 32 salariés des ex-Grands Moulins Maurel de Marseille et des militants CGT ont repris l'occupation de l'usine à l'arrêt depuis 2013. Ils demandent à l'état d'intervenir pour pousser le propriétaire NutriXo à négocier avec un repreneur potentiel.
Aidés de l'Union de la CGT13 et de la CGT de l'agro-alimentaire, des salariés La Grande Minoterie de la Méditerranée (GMM) ex-Grands Moulins Maurel ont repris ce matin l'occupation de l'usine à Marseille. Ils y resteront 7 jours sur 7. Ils demandent à l'état d'intervenir pour débloquer la situation. Ils affirment qu'ils existent un dossier sérieux de reprise présenté par Hamid Kasmi, un homme d'affaires français d'origine algérienne, dont l'offre a été repoussée par le groupe NutriXo, propriétaire du moulin.
Organiser une table ronde
Comme les Fralib à Gémenos, les "Moulins Maurel" mois ont occupé leur site pendant des mois jusqu'à leur expulsion en début septembre pour préserver leur outil de travail en attendant un repreneur.On s'était fait mettre dehors en pensant qu'il y aurait des négociations,mais il n'y a pas eu de table ronde",
explique Edouard Pagny, délégué CGT du site.
Les salariés en appellent encore à François Hollande et au gouvernement pour organiser une table ronde afin d'ouvrir des négociations avec le groupe NutriXo:
Nous voulons une table ronde plénière avec tous les acteurs du dossier, la reprise des négociations et l'accès au site".
8,5 millions de pertes
Fondée en 1860 sous le nom de Grands Moulins Maurel, l'usine, spécialisée dans la fabrication de semoule de blé pour les pâtes et le couscous, avait été rachetée à Panzani par NutriXo en 2008. En 2012 le nouveau propriétaire avait annoncé son intention de fermer le site en raison de ses pertes (8,5 millions d'euros) et faute de pouvoir renégocier un contrat de production de semoule avec Panzani, resté son principal client.La CGT qui affirme que l'usine produisait 500 tonnes de farine et 500 tonnes de semoule par jour en employant encore une trentaine de salariés, accuse Nutrixo de vouloir fermer le site pour réaliser une plus-value immobilière en revendant le terrain sur lequel il est situé.