Plus de cinq millions de fonctionnaires sont appelés ce jeudi à voter pour les organisations syndicales chargées de les représenter. L'un des enjeux sera le score de la CGT, première force syndicale actuelle, mais malmenée par l'affaire Lepaon.
Enseignants, infirmiers, douaniers, agents des impôts, ou encore policiers... C'est le jour "V" comme vote jeudi pour plus de 5 millions de fonctionnaires, appelés à désigner les organisations syndicales chargées de les représenter.
L'un des enjeux sera le score de la CGT, actuellement première force syndicale, mais en pleine tourmente. Son numéro un Thierry Lepaon est fragilisé depuis les révélations sur les travaux menés dans son appartement de fonction, son bureau et sur des indemnités reçues de la CGT Basse-Normandie.
Pour la première fois, tous les agents des trois versants de la fonction publique (Etat, Territoriale et Hospitalière) sont concernés par ce scrutin à un tour, alors qu'en 2011 la Territoriale n'était pas partie prenante.
Le scrutin va désigner pour 4 ans les représentants des agents dans des instances équivalentes aux Comités d'entreprise du privé
et il sera aussi un indicateur de la santé des forces syndicales du pays.
Les syndicats jouent donc gros et défendent leur capacité à négocier. Ils attendent
fébrilement de connaître le verdict des urnes.
Ils regarderont de près aussi la participation à ce scrutin complexe où les électeurs doivent parfois voter pour quatre instances différentes.
Pour la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu, ce serait un "vrai souci" si le taux de participation était inférieur à celui enregistré lors des dernières élections, où il avait déjà fortement chuté, à environ 55%, contre 64% en moyenne lors des précédents scrutins.
Ce taux ne sera connu que vendredi soir et il faudra attendre encore plus longtemps
pour avoir les résultats permettant d'établir la représentativité des syndicats.
Ils ne tomberont en effet que le mardi suivant même si certains indicateurs seront connus avant, comme le résultat du vote (par voie électronique) du gros bataillon de l'Education.