Le 19 février dernier , les salariés ont appris la cessation d'activités de leur entreprise au 31 juillet prochain. Depuis les 80 salariés de cette société, filiale d'EDF, tentent d'inverser la tendance
Ce matin les salariés de Nexcis passent à la vitesse supérieure, ils manifestent devant la gare TGV à Aix-en-Provence.
Depuis plusieurs jours les salariés s'interrogent : pourquoi, après six années de recherches, 75 millions d'euros investis, dont 25M€ d'argent public, et une technologie photovoltaïque "unique au monde" sur le point de passer à la phase industrielle, pourquoi donc fermer boutique sans aucune autre forme de procès ?Selon eux, ils sont dans les rails de la transition énergétique. Dès que la ministre de l'écologie, Ségolène Royal ouvre la bouche, ils ont l'impression d'être les premiers concernés . Mais finalement ils ont a l'impression d'être une filiale parmi tant d'autres que l'on ferme pour faire des économies sans savoir ce qu'elle fait vraiment et à quel point la technologie qu'ils ont développée a de l'avenir
Pour les salariés il est difficile de croire qu'une grande entreprise comme EDF se désintéresse de la vingtaine de brevets qui sont nés chez Nexcis et dont les professionnels du secteur reconnaissent la valeur.
On ne sait pas ce qu'ils en pensent, on n'a jamais eu de contact avec eux. Leur interlocuteur, c'est la direction. On nous raconte un peu ce qu'on veut et donc surtout n'importe quoi
Déplorent Stéfan Dainotti et Nadir Hadjali du syndicat CGT. Préfet, conseil régional, commissaire au redressement productif, ministère, députés, Tous ont été saisis. "Et ils sont tous d'accord pour dire qu'il y a un avenir industriel mais on ne voit rien venir. Depuis trois semaines, c'est le statu quo."
Reportage Héléne Bouyé et Michel Partage
Interviews : Sophie Camard conseillère régionale écologiste et Stephan Dainotti collectif des salariés