Ce samedi après-midi à Marseille, un millier de personnes se sont retrouvées devant la préfecture pour dénoncer la menace que font peser ces rejets sur la santé et l'environnement.
Après 50 ans de rejets de boues rouges polluantes en Méditérrannée, Altéo a obtenu fin novembre une nouvelle autorisation préfectorale : d'après ses dirigeants, Alteo a modifié ses procédés et ne rejette plus qu'un liquide filtré, mais que les opposants continuent de considérer comme polluant.
On se fiche des Marseillais, des pêcheurs et de tous ceux qui vivent de la mer. On a interpellé la ministre de l'Environnement Ségolène Royal : j'espère qu'on aura une annonce claire pour faire cesser ce scandale
a déclaré l'eurodéputé José Bové qui était présent cet après midi.
Ségolène Royal avait désapprouvé la décision d'autoriser de nouveau le rejet d'effluents, qui a selon elle été prise par le préfet sur "ordre" direct du Premier ministre Manuel Valls.
20 millions de tonnes de boues
En cinquante ans d'activité, le site de Gardanne de production d'alumine à partir de bauxite a déversé plus de 20 millions de tonnes de boues rouges sur les fonds marins de la fosse de Cassidaigne, en plein cœur du Parc national des Calanques.Une pétition en ligne adressée au préfet a recueilli en un mois plus de 109.200 signatures.
De son côté, l'industriel Alteo assure que son "nouveau procédé d'exploitation du site de Gardanne aboutit à la réduction du flux de métaux rejeté de plus de 99% et constitue en cela une amélioration environnementale et industrielle majeure", grâce à l'utilisation d'un filtre-presse pour retenir les fameuse boues et les stocker en vue de leur valorisation.
Reportage devant la préfecture de Marseille
Samedi 30 janvier dans l'après-midi, un millier de personnes se sont retrouvées devant la préfecture à Marseille pour dénoncer les rejets de l'usine Altéo en plein parc des calanques. Ils demandent au gouvernement de retirer à l'usine l'autorisation de faire ces rejets. D'après ses dirigeants, Alteo a modifié ses procédés et ne rejette plus qu'un liquide filtré, mais que les opposants continuent de considérer comme polluant.