Ce mercredi 25 janvier après Soir 3 dans Enquêtes de région , nous vous proposons une plongée dans les coulisses du premier port de France et un zoom sur des métiers bien spécifiques. Un reportage de Sophie Accarias. Voir ici 2 extraits en avant-première.
Véritable porte d’entrée vers l’Europe, le GPMM se déploie sur 70 km de côtes, avec les bassins Est à Marseille et les bassins Ouest qui s’étendent de Lavéra à Caronte, Port-de-Bouc, Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis-du-Rhône.
Depuis 2011, une réforme nationale est venue modifier les us et coutumes de certains grands ports de France. Le grand port maritime de Marseille, premier port de France et véritable porte d’entrée vers l’Europe, ne fait pas exception. Là aussi, les choses changent.
Déployé sur 70 km de côtes, le GPMM se divise en deux entités : les bassins Est à Marseille et Ouest de Lavéra à Caronte, Port de Bouc, Fos-sur-Mer et Port Saint-Louis-du-Rhône. Depuis quelques années, le trafic des porte-containers a très nettement augmenté au détriment des pétroliers, sans compter le développement croissant du trafic des navires de croisière.
Pour faire tourner à plein régime ce gigantesque domaine, ce ne sont pas moins de 43 500 personnes qui y travaillent de façon directe ou indirecte. Nous avons voulu explorer certains de ces métiers emblématiques de la vie d’un port : les pilotes et les lamaneurs.
Les capitaines de navires sont toujours très contents de nous voir arriver. En général, ls viennent de passer des semaines en mer, loin des zones de danger...
Les pilotes, sans lesquels aucun navire ne pourrait accoster. Parmi eux, Bernard, un ancien de la marine marchande, 19 ans de métier au service du pilotage, a la charge délicate de conseiller le capitaine du navire dans ses manœuvres d’abordage. Un parcours difficile, sanctionné par un concours d’entrée et une pratique d’une durée de 5 ans environ avant d’être titularisés.
Avec les lamaneurs, aucun accostage possible non plus puis qu'ils sont les maîtres des amarres. Jérôme, 19 ans de métier sur le port de Marseille, est chargé au quotidien de l’amarrage des navires avec la part de risque non négligeable que représente l’opération, eu égard à la taille monumentale des porte-conteneurs. Le métier de lamaneur est d’autant plus particulier que ce corps est organisé, depuis 1946 à Marseille, en coopérative. Rémunérés en parts, ils pâtissent des mouvements de grève qui leur enlèvent une part du gâteau. Là encore ne devient pas lamaneur qui veut : une cooptation… ou pas, au terme de 42 mois de stage.
Accoster, s’amarrer et enfin décharger. Nous nous sommes rendus à EuroFos, 3ème compagnie mondiale de déchargement. L’entreprise qui ne cache pas une croissance à 2 chiffres, doit s’adapter en permanence à la taille de plus en plus imposante des navires. Juchés à 40 mètres de haut dans la cabine transparente d’un « portiqueur », nous avons vu opérer de près le grutier, qu’aucun vertige ne semblait affecter.
Un reportage de
Sophie Accarias, Marie-Agnès Peleran, Frédéric Buy, Nicolas Harlé
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