Réparer ses appareils plutôt que de les jeter, et surtout apprendre à le faire soi-même, c'est le concept du Repair Café, qui nous vient des Pays-Bas. La démarche, écolo et solidaire, répond à une demande des consommateurs, en plein débat sur l'obsolescence programmée et la surconsommation.
Que faites-vous de vos appareils électroménagers quand ils tombent en rade ? Service après-vente ou poubelle? Souvent, changer une pièce revient plus cher que d'en racheter un neuf. Et tout le monde n'a pas le talent de Macgyver, capable de réparer un hélico en panne avec un trombone. Au moindre fusible grillé, bien souvent on jete. C'est ainsi que 70% des appareils déposés dans les décharges sont réparables.
Depuis quelques années, les consommateurs ont le sentiment désagréable d'être abusés par les industriels qu'ils suspectent de fabriquer des appareils à durée de vie limitée ou irréparables. C'est ce qu'on appelle l'obsolescence programmée. Elle est sanctionnée en France par une loi depuis juillet 2015.
Ateliers solidaires
Quand on ne se résoud pas à faire le deuil de sa cafetière en rade, on peut toujours pousser les portes d'un Repair Café. Le concept est né en 2009 au Pays-Bas. Il s'est d'abord développé à Paris avant de faire son apparition à Marseille. Il s'inscrit dans une démarche militante contre le gaspillage et la surconsommation. Dans cet atelier solidaire, on consulte, on conseille et surtout on initie le consommateur à l'art de se débrouiller soi-même.
Il suffit de s'inscrire à l'un des ateliers qui sont recensés sur le site Repaircafémarseille.fr. Attention, la demande est forte et les ateliers de novembre sont déjà complets.
Repair Café, comment ca marche ? Reportage à Marseille de Laure Bolmont et Malik Karouche: