Pour sauver son oeuvre, Frank Garam propose sa "vie en viager" !

C'est tout un univers qui risque de disparaître... à cause d'un déménagement !  Frank Garam, un artiste marseillais, travaille et vit dans son atelier depuis des années. Il l'a transformé en un univers insolite constitué de milliers d'objets réinventés. Mais l'artiste est obligé de quitter son lieu.

Cela fait des années que Frank Garam récupère les objets les plus divers, sans vraiment les chercher. A croire qu'ils viennent à lui naturellement. De la plus petite miniature à la cabine téléphonique récupérée, tout passe par une transformation, un détournement des usages. Pièces de monnaies et d'échiquier deviennent un rideau, un caddie prend l'allure d'un fauteuil, une boule de pétanque gagne en légèreté sur un mobile. 


De nombreux assemblages se retrouvent suspendus et rejoignent au plafond des bicyclettes transformées en oeuvres plastiques.

J'ai mis les poubelles dans un musée


raconte le plasticien avec poésie. Ressorts, cristaux, charnières et fils électriques lui servent à créer un lien artistique entre les objets.
Avec un talent fou et la patience de l'ancien restaurateur de lustres qu'il fut, Frank Garam a su réassembler les morceaux en d'infinis montages insolites et artistiques. L'un de ses lustres est exposé au Musée d'art brut de Lausanne.
L'atelier de Frank est son univers, son monde imaginaire et créatif. Les objets transformés se comptent par milliers mais l'ensemble est harmonieux, accueillant. Frank vit ici. Son atelier est sa maison, comme pour beaucoup d'artistes d'art brut. Il y reçoit ses amis, et les gens du quartier ou les curieux sont nombreux à s'y attarder. 

A travers les milliers de détails qui constituent cette oeuvre vivante, chacun reconnaît un objet de son enfance. Frank touche à la mémoire des gens. Indégnablement, le lieu est source d'émotions. 

Appel à généreux propriétaire


Mais le bail de Frank se termine en mars prochain et ne sera pas renouvellé. Un programme de rénovation vient mettre fin à 18 ans d'histoire créatrice. Sans le sou, l'artiste prodigue va devoir tout abandonner, tout perdre... 
Il cherche un mécène, où un propriétaire qui pourrait l'héberger avec tout son univers.

Je suis prêt à mettre ma vie en viager


clame Frank Garam. Cela veut dire qu'il laissera toute son oeuvre, à celui ou celle qui lui offriront un lieu pour poursuivre son chemin artistique et de vie. 
Frank Garam, artiste marseillais, propose de mettre sa "vie en viager", en laissant son oeuvre à celui qui lui offrira un encdroit pour vivre et poursuivre son travail artistique ©France 3 Provence


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