La baisse des dotations de l'Etat touche directement les communes rurales dont les ressources sont déjà très limitées. A St Bonnet-le-Château, la rénovation du réseau d'assainissement prendra encore du retard. Pour certains élus, c'est un moyen d'obliger les communes à se regrouper.
Le plan d'économies décidé par l'Etat a un impact direct sur les petites communes rurales dont les ressources sont par nature très limitées. Ainsi nombre d'entre elles voient leurs projets compromis par la baisse des dotations d'Etat ou de nouvelles contraintes réglementaires.
Deux exemples dans la Loire :
- A Saint-Bonnet-le-Château, la modernisation du réseau d'assainissement et la restauration du coeur médiéval qui ont commencé prendra beaucoup plus de temps que prévu. Il faudra une quinzaine d'années au lieu de 5 pour conduire le chantier à son terme.
- A Chazelles-sur-Lavieu, l'obligation de mettre en place de nouveaux rythmes scolaires obligera la commune à de nouveaux sacrifices.
L'avertissement de l'Association des maires de France
L'Association des maires de France (AMF) a averti mercredi que les communes seront contraintes à "des arbitrages" douloureux en raison des nouvelles baisses de crédits aux collectivités locales d'ici à 2017.Le comité directeur de l'AMF souligne que,"ajoutée à la baisse de 1,5 milliard déjà appliquée en 2014, la perte de ressources atteindra, en 2017, 12,5 milliards par rapport à 2013, représentant une diminution de 30% de la DGF (Dotation globale de fonctionnement, NDLR), soit une perte nette en masse de 28 milliards cumulés sur la période 2013-2017.Le comité directeur "demande solennellement la tenue d'une instance de négociation entre l'Etat et les associations d'élus locaux afin de remettre à plat toutes les politiques publiques, nationales et européennes, qui impactent les budgets locaux".