Plusieurs sites des finances publiques du Rhône sont bloqués ce lundi 17 octobre suite à un mouvement de grève des agents. En ce jour d'échéance de la taxe foncière, les syndicats CGT, FO et Solidaires appellent aux blocages pour protester contre leurs conditions de travail
Dans leur courrier de revendications, les responsables syndicaux dénoncent "les attaques sans précédent sous couvert de contrainte budgétaire" qui mettent leurs services "en danger".
Solidaires précise que des "rassemblements sont prévus et s'organisent" sur les sites des finances publiques et que de nouveaux blocages "interviendront d'ici le 15 novembre", date d'échéance de la taxe d'habitation qui sera jour de grève nationale.
"Cette mobilisation nous est imposée par l'absence des réponses aux revendications légitimes des personnels portées depuis de longs mois, des responsables administratifs et politiques", expliquent les syndicats dans leur texte.
Ils développent leur argumentaire autour de "l'affaiblissement" constant "depuis une quinzaine d'années de la direction générale des finances publiques (DGFiP)", victime "d'attaques sans précédent sous couvert de contrainte budgétaire", qui ont conduit à "un retrait de l'action publique et des services qui la mettent en oeuvre".
Ils rappellent aussi que 36.000 emplois ont été supprimés depuis 2002, 631 trésoreries fermées depuis 2009, tandis que 1.815 nouvelles suppressions d'emplois (équivalent temps plein) sont prévues dans le cadre de la loi des finances 2017. "La DGFiP est aujourd'hui clairement affaiblie, elle est en danger", estiment les syndicats. "Au quotidien les agents ne peuvent plus faire face à la charge de travail qu'il s'agisse d'accueil, de gestion des dossiers, de lutte contre la fraude fiscale, de conseil aux collectivités locales", ajoutent-ils.
A cela, déplorent-ils aussi, s'ajoute "la mise en oeuvre du prélèvement à la source, volonté politique, assumée par l'administration, un chantier gigantesque qui va de nouveau soumettre les agents à des pressions avec des sollicitations des contribuables et de mise en oeuvre technique de cette nouvelle modalité de recouvrement de l'impôt sur le revenu".