Depuis un mois, les enseignes publicitaires sont interdites en dehors des agglomérations de moins de 10.000 habitants. Une loi bénéfique pour l’environnement mais pas forcément pour les commerçants.
A l'entrée de Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme, le panneau publicitaire qui indiquait le mini-golf de Pierre Riffard n'existe plus. Son propriétaire l'a enlevé sous peine de recevoir une amende de 7.500 euros.
Cette mesure est imposée aux commerçants depuis le 13 juillet dernier. Il s'agit de l'application de la loi sur l'environnement, Grenelle 2, votée en 2010. Objectif de cette loi : limiter la pollution visuelle engendrée par l'accumulation des enseignes aux abords des agglomérations de moins de 10.000 habitants.
Baisse de la fréquentation
Mais un mois après l'entrée en vigueur de la loi, les clients locaux et les touristes se font plus rares dans le mini-golf de Pierre Riffard.
A Soyons, dans l'Ardèche, les gérants du Jardin des trains ont trouvé un moyen de contourner la loi. Ils ont installé un train indiquant leur activité au bord de la route. Un investissement lourd qu'ils auraient préféré effectué à la fin de la saison estivale.
Reportage : Valérie Benais, Jean-Eric Gay.
Intervenants : Pierre Riffard, Gérant d'un mini-golf ; Etienne Desplanques, Secrétaire général de la préfecture de la Drôme ; Vincent Piotti, Co-gérant du Jardin des trains.
Certaines enseignes font exception à la règle : celles qui annoncent des activités culturelles ponctuelles, qui indiquent la production ou la vente de produits du terroir ou la proximité d'un monument historique.