Affaire Grégory : "Nous n'avons rien à voir dans la mort du petit Grégory " disent les époux Jacob

Ce samedi 30 janvier 2021, après 36 ans de silence, les époux Jacob s'expriment enfin : "Nous n'avons rien fait" disent le grand-oncle et la grand-tante de Grégory Vuillemin, devant nos confrères des quotidiens L'Est Républicain et Vosges Matin.

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36 ans de silence viennent de se briser...

Jacqueline et Marcel Jacob, les grand-tante et grand-oncle de Grégory Villemin, s'expriment devant des journalistes pour la première fois depuis l'homicide du petit Grégory en 1984. 

Ils clament leur innocence devant deux journalistes de L'Est Républicain et de Vosges Matin ce samedi 30 janvier 2021 : "Nous n'avons rien à voir dans la mort du petit Grégory ".

 

Lorsque les journalistes insistent et demandent si Jacqueline Jacob craint une expertise en stylométrie, cette dernière répond : "Je n’ai jamais écrit. Ils ne trouveront pas quelque chose qui ressemble si je n’ai jamais écrit. On nous accuse à petit feu. Ils nous pourrissent notre famille."

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Pourquoi sortir de son silence après tant d'années ? Les époux Jacob semblent fatigués les multiples rebondissements survenus depuis 1984. Jacqueline Jacob explique : "On est surpris par tout ce qui se passe, il y a toujours quelque chose de nouveau, c’est pénible. Surtout quand on n’a rien à se reprocher." 

Quant à Marcel Jacob, il apparaît au fil de cet entretien-confession, marqué par son bref passage en prison : "On met en prison quelqu’un qui a fait du mal, hein ? Mais, moi ? Soixante-douze balais, j’ai été en taule !"

En 2017, la mise en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory alors âgés de 72 ans, et de Murielle Bolle, 48 ans à l'époque et personnage-clé de l'affaire ont défrayé la chronique judiciaire. 

Ces trois mises en examen avaient été annulées en mai 2018 sur des points de procédure.

Interrogés point par point

L'interview s'est déroulée à Épinal, dans le cabinet de Me Stéphane Giuranna, qui défend les époux Jacob.avec ses confrères Me Alexandre Bouthier et Frédéric Berna. 

Eric Nicolas et Sergio De Gouveia, les deux journalistes, ont remonté le fil de l'enquête jusqu'à la journée du 16 octobre 1984 où le petit Grégory a été assassiné.

Les questions sont précises et les époux Jacob répondent par un alibi unique et intangible : ils étaient au travail, à leur poste ou en réunion syndicale. Ils réfutent l'animosité qui leur est prêtée envers la famille Vuillemin.

De nouvelles expertises ADN autorisées

Serait-ce l'annonce de l'autorisation de nouvelles expertises ADN ce mercredi 27 janvier 2021 qui les a incités à s'exprimer ?

Ces expertises autorisées par la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon ravivent l'espoir d'élucider enfin l'assassinat du petit Grégory Villemin, plus de 36 ans après les faits.

Selon l'avocat des Villemin, la chambre a en particulier accepté que soient conduites de nouvelles recherches selon la méthode de l'"ADN de parentèle", qui permet de comparer une empreinte génétique avec d'autres susceptibles d'être issues de la même parenté. Cette méthode avait été employée avec succès dans quelques "cold cases" criminels, comme en 2012 dans le dossier Élodie Kulik, violée et assassinée dix ans plus tôt.

La cour a accepté, selon Me Saint-Pierre, le prélèvement d'ADN de 37 personnes qui ont été plus ou moins proches de Grégory et leur comparaison avec différents profils ADN. Les précédentes expertises génétiques entreprises dans ce dossier n'avaient rien donné.

La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon suit ce dossier depuis 1987.

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