Affaire Grégory : la cour d'appel de Dijon autorise de nouvelles analyses ADN

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a autorisé ce mercredi 27 janvier de nouvelles analyses ADN dans l'enquête sur l'assassinat de Grégory Villemin en 1984.

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La justice a indiqué ce mercredi 27 janvier 2021 autoriser de nouvelles expertises, notamment ADN, dans l'espoir d'élucider enfin l'assassinat du petit Grégory Villemin, plus de 36 ans après les faits. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon, où le dossier est instruit depuis 1987, accepte donc la demande formulée en décembre dernier par les avocats de Jean-Marie et Christine Villemin, les parents de Grégory.

La cour d'appel a fait droit à la quasi-totalité des demandes de nouvelles recherches, notamment en matière de parentèle

Maître François Saint-Pierre, l'un des avocats du couple Villemin

Thierry Pocquet du Haut-Jussé, procureur général de Dijon, a confirmé, dans un courriel transmis à l'Agence France Presse (AFP) que "la chambre d'instruction a fait droit à la grande majorité des demandes présentées par les parties civiles", sans plus de précisions.

Selon l'avocat des Villemin, la chambre a en particulier accepté que soient conduites de nouvelles recherches selon la méthode de l'"ADN de parentèle", qui permet de comparer une empreinte génétique avec d'autres susceptibles d'être issues de la même parenté. Cette méthode avait été employée avec succès dans quelques "cold cases" criminels, comme en 2012 dans le dossier Élodie Kulik, violée et assassinée dix ans plus tôt. "La cour a tout accepté sauf une demande concernant un médecin qui était intervenu en novembre 1995", a précisé Me Saint-Pierre à l'AFP. 

"On est très satisfaits"

Les parents de Grégory souhaitent que la recherche porte sur neuf traces ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de l'enfant, retrouvé mort le 16 octobre 1984 dans les eaux de La Vologne, dans les Vosges. Christine et Jean-Marie Villemin sollicitent aussi de nouveaux prélèvements génétiques sur plusieurs personnes ainsi que le recours au "portrait-robot génétique", qui permet de déterminer la couleur des cheveux ou des yeux d'une personne.

La cour a accepté, selon Me Saint-Pierre, le prélèvement d'ADN de 37 personnes qui ont été plus ou moins proches de Grégory et leur comparaison avec différents profils ADN. Les précédentes expertises génétiques entreprises dans ce dossier n'avaient rien donné.

Me Marie-Christine Chastant-Morand, autre avocate des époux Villemin, a qualifié de "très positif" l'arrêt de la chambre de Dijon. "On est très satisfaits. J'ai eu Jean-Marie Villemin ce matin, il est à l'unisson avec moi, il est très satisfait", a-t-elle ajouté.

Déjà riche en rebondissements, le dossier avait connu un nouveau coup de tonnerre en 2017 avec la mise en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory alors âgés de 72 ans, et de Murielle Bolle, 48 ans à l'époque et personnage-clé de l'affaire. Ces trois mises en examen avaient été annulées en mai 2018 sur des points de procédure.

 

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