Airbus : 1164 suppressions de postes confirmées dont 640 en France, fermeture du site de Suresnes

Le comité européen d'Airbus Group s'est réuni ce mardi matin à Toulouse. 1164 suppressions de postes sont confirmées, dont 640 en France. La fermeture du site de Suresnes, crainte par les syndicats est prévue pour 2018. Des annonces qui s'ajoutent à d'autres plans sociaux en cours dans le groupe.

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L'avionneur européen est en pleine zone de turbulences. Ce mardi matin, la direction a confirmé devant le comité européen d'Airbus Group, réuni à Toulouse, la suppression de 1164 postes, dont 640 en France. Le site de Suresnes va fermer en 2018. En plus de ces suppressions de postes, 325 postes vont être transférés.

La fermeture de Suresnes en 2018

Sur les 1164 postes, 640 sont supprimés en France. Suresnes, Marignane et Toulouse sont concernés. Le site de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, qui emploie 650 personnes est touché de plein fouet. La direction a annoncé sa fermeture d'ici 2018. En Allemagne, ce sont 429 emplois qui vont être supprimés, 39 en Espagne et 54 au Royaume-Uni. Ce plan va être mis en place à partir de janvier 2017, et jusqu'à la fin 2018.

La direction a aussi annoncé la création de 230 emplois. Le solde net est donc d'un peu plus de 900 suppressions de postes au total. "La direction a confirmé la fermeture à mi-2018 du site de Suresnes, soit 308 suppressions de postes et 150 mobilités de Suresnes vers Toulouse", selon les déclarations à l'AFP d'Yvonnick Dréno, coordonnateur FO pour Airbus Group. Les syndicats dénoncent une "logique financière" qui pousse un groupe à la tête d'un carnet de commandes record de près de 1.000 milliards d'euros, soit 8 à 10 ans de production, à supprimer plus de 1.000 postes.

"Une étape logique et nécessaire", selon la direction

Dans un communiqué, Tom Enders, le PDG d'Airbus Group explique ces mesures : "Cette transformation est une étape logique et nécessaire pour notre démarche d'intégration, qui a commencé en 2012. Elle facilitera les opérations, la collaboration de l'ensemble du groupe, ainsi que la transformation digitale dans laquelle nous nous lançons. Elle constitue une priorité stratégique absolue pour l'ensemble de notre société."

A la sortie de la réunion, les responsables syndicaux ne cachent pas leurs inquiétudes : "Nous sommes particulièrement surpris par le nombre de postes supprimés et par la fermeture du site de Suresnes, car nous estimons nécessaire de conserver un centre de recherche en région parisienne," explique Thierry Préfol, coordinateur CFE-CGC sur le groupe. Sur la question des licenciements secs, il ajoute : "la direction n'a pas exclu de licenciement si le nombre de volontaires à la mutation était insuffisant." S'ils devaient avoir lieu, ces licenciement seraient une première pour la société.

Le projet Gemini doit permettre d'économiser 310 millions d'euros

Ces suppressions de postes ont été décidées dans le cadre du projet Gemini. Un projet qui vise à faire réaliser près de 310 millions d'économies au groupe, en regroupant la branche d'aviation commerciale Airbus SAS, avec le groupe Airbus Group, notamment sur les fonctions administratives (communication, RH, recherche et développement, etc...).

L'annonce des 1164 suppressions de postes n'est pas isolée. Elle s'ajoute aux autres turbulences annoncées dans les différentes branches d'activité du leader de la construction aéronautique. Au total, ce sont près de 2700 postes qui vont subir des mutations. 

Le reportage de Julie Valin et Jack Levé
Beaucoup de postes vont être mutés sur Toulouse. Les syndicats veulent éviter les licenciements secs.



 
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