Quelques jours après son agression dans son cabinet médical de Vichy, dans l’Allier, le Docteur Hélène Thomas a repris le travail. Encore sous le choc, elle a accepté de témoigner.
Elle a repris ses consultations, mais elle est encore très choquée. Une semaine plus tôt, le Docteur Hélène Thomas a été victime d’une agression physique par le père d’une jeune patiente, excédé d’avoir dû attendre et exigeant des réponses immédiates.
« A ce moment-là, il m’a donné un coup. Il m’a arraché le frein de la lèvre supérieure. Je n’en revenais pas », explique le médecin qui avait déjà connu des patients difficiles.
Elle avait déjà subi des insultes, mais en 12 ans d’exercice, c’est la première fois que la généraliste est agressée physiquement. « Cela a été assez dur, pas physiquement (…) mais moralement. On ne s’attend pas à être violenté dans un lieu où on porte des soins aux gens », raconte-t-elle, très émue. « Juste après l’agression, j’avais envie de dévisser ma plaque ».
Le médecin a porté plainte et son agresseur a été placé en garde à vue. Elle s’est vue délivrer 6 jours d’ITT qu’elle a écourtés pour s’occuper de ses patients. « J’ai repris le travail mardi, difficilement, très difficilement, parce que je ne suis pas concentrée du tout », indique-t-elle. Dans son cabinet, depuis son agression, les rôles semblent inversés. Ce sont les patients qui s’inquiètent pour la santé de leur médecin.