Fusillades liées au trafic de drogue à Valence : onze personnes interpellées

Plus d'une centaine de policiers était mobilisée ce lundi matin pour un vaste coup de filet à Valence. Dix personnes ont été interpellées, soupçonnées d'être impliquées dans plusieurs fusillades récentes liées au trafic de drogue. Dans l'après-midi, une onzième interpellation a eu lieu.

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Dix personnes ont été interpellées tôt ce lundi matin 25 septembre 2023 à Valence dans la Drôme, selon une information franceinfo. Elles sont soupçonnées d'appartenir à un réseau de trafic de stupéfiants, surnommé par les enquêteurs "l'équipe de Fontbarlettes". Ce groupe est suspecté d’être impliqué dans plusieurs fusillades et règlements de comptes ces derniers mois, en particulier au printemps dans le quartier de Fontbarlettes à Valence.

Selon une source proche du dossier, jointe par franceinfo, c'est le "noyau dur" de "l'équipe de Fontbarlettes" qui a été interpellé. Il s'agit d'un gang qui se livre depuis deux ans à une guerre sanglante avec l'équipe d'un autre quartier, celui du Plan. Cette opération, selon la même source, va permettre d'"assainir un peu la situation".

En fin de journée, le parquet de Lyon nous a confirmé l'interpellation de dix personnes. "Neuf dans un dossier ouvert des chefs de : cession, acquisition, détention en réunion d’armes de catégorie A et B (armes de guerre), acquisition, détention, transport, offre ou cession de stupéfiants et participation à une association de malfaiteurs à la suite de la découverte d’une cache d’armes dans le quartier de Fonbarlettes à Valence." Concernant la dixième personne, il s'agit d'un "dossier ouvert du chef de tentative de meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs".

En avril et mai 2023, une série de fusillades avait éclaté dans la ville, dans un contexte de règlements de comptes entre bandes. Quatre personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées. Certaines scènes d'une rare violence ont été filmées par les habitants qui dénonçaient un climat de guerre sous leurs fenêtres.

Après le second homicide, le 12 mai, la préfecture avait annoncé une augmentation des effectifs de police à Valence, prévoyant notamment le déploiement sur le terrain d'une centaine de CRS ainsi que des renforts zonaux.

Une centaine d'enquêteurs

L'opération a mobilisé plus d'une centaine d'enquêteurs de la police judiciaire, du Raid, de la BRI et de cette nouvelle unité d'investigation nationale mise en place par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a d'ailleurs félicité les forces de l'ordre engagées dans cette "opération judiciaire de grande envergure contre les trafiquants de drogue ce matin à Valence." Outre les dix personnes interpellées, des armes ont également été saisies, dont des pistolets automatiques, des revolvers, des fusils, ainsi que des produits stupéfiants. Environ 25.000 euros en liquide ont également été saisis.

Les dix personnes interpellées ont été placées en garde à vue. Thierry Devimeux, préfet de la Drôme, dans le quartier de Fontbarlettes, devait se rendre ce lundi 25 septembre à 16h00 pour "un bilan des actions de sécurisation."

Présence de la CRS 8 : "tant que nous en aurons besoin"

Le préfet et le maire de Valence sont allés à la rencontre des habitants du quartier de Fontbarlettes en milieu d'après-midi tandis qu'une nouvelle interpellation avait lieu.

"Un travail de fourmi, discret, a permis ce matin d’aboutir à une opération de Police Judiciaire (...) Il est important de pouvoir dire à la population qu’ici, dans ce quartier de Fontbarlettes, comme dans d’autres quartiers de la ville, on doit et on peut vivre sereinement. L’opération de ce matin a été, pour l’instant, un succès. Reste maintenant que la présence policière permette durablement de restaurer le calme", a expliqué le préfet lors d'un point presse. Le bilan définitif de l'opération menée ce lundi matin sera donné "par les autorités judiciaires", a précisé le préfet de la Drôme.

Thierry Devimeux a toutefois spécifié que le quartier va bénéficier d'une "présence appuyée des forces de l'ordre", "pour que le trafic de drogue ne reprenne pas, que les gens retrouvent de la quiétude". "Les forces de l'ordre ont été déployées ce matin pour appuyer l'intervention de la Police Judiciaire. Ces forces de l'ordre vont rester, en appui de la police municipale et de la police nationale, elles vont être renforcées dans les jours qui viennent", promet le préfet. "La CRS 8 restera tant que nous en aurons besoin, tant que la situation le demandera", a déclaré Thierry Devimeux.

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