INFOGRAPHIES. JO de Pékin : quelles sont les principales chances de médailles pour les Français ?

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Alexis Pinturault, Perrine Laffont, Tessa Worley... Les Français sont arrivés aux Jeux olympiques de Pékin, qui débutent ce vendredi 4 février, avec l'intention de ramener plus de 15 médailles. Tour de piste, en infographies, des principales chances de médailles tricolores.

Covid-19, crise diplomatique entre la Chine et de nombreux pays, absence de supporters étrangers, bulle sanitaire... C'est dans un climat particulier que vont débuter ces 24e Jeux olympiques d'hiver, ce vendredi 4 février, à Pékin.

Dans cette ambiance inédite, près de 90 athlètes français vont essayer de faire mieux qu'à Pyeongchang, en 2018, et Sotchi, en 2014. Lors de ses deux dernières sorties olympiques, l'équipe de France avait pu rassembler 15 médailles. Cette année, les Bleus vont tenter de battre ce record.

Les Alpes présentes à Pékin

La délégation alpine devrait apporter son lot de médailles, avec des athlètes de premier plan : Alexis Pinturault, Tessa Worley, Tess Ledeux, Emilien Jacquelin, Antoine Adelisse...

En tout, une petite quarantaine d'athlètes licenciés dans les Alpes pourraient bien décrocher une breloque lors de ces olympiades. Bien sûr, quelques surprises en-dehors des Français cartographiés ci-dessous pourraient bien émaner du clan tricolore.

A Pékin, comme lors des derniers JO d'hiver, la plupart des représentants français sont licenciés dans des clubs des Alpes. Des stations comme le Grand-Bornand, Val Thorens, La Plagne ont d'ailleurs envoyé plusieurs athlètes en Chine.

Quelques Français, notamment dans des disciplines comme le biathlon proviennent du massif du Jura (Quentin Fillon Maillet, Anaïs Bescond) ou des Vosges (Fabien Claude).

La Savoie, grande fournisseuse d'athlètes de haut niveau ?

Une importante partie de ces athlètes est, logiquement, originaire des Alpes. L'Isère et les deux Savoie pourraient, possiblement, ramener une quinzaine de médailles.

De Julia Simon (biathlon) à Alexis Pinturault (ski alpin) en passant par Chloé Trespeuch (snowboardcross) et Antoine Adelisse (ski acrobatique), la Savoie pourrait être la principale pourvoyeuse de podiums. Seul Ben Cavet (ski de bosses) est né en dehors des frontières françaises (né au Royaume-Uni, il a été naturalisé en 2012).

Le biathlon et le ski alpin attendus

Depuis quelques années, l'essor du biathlon en France se concrétise sur les résultats en Coupe du monde. Deux Français, Quentin Fillon Maillet et Emilien Jacquelin, règnent d'ailleurs, cette année, sur le classement général de la compétition. Avec leurs compères masculins, mais aussi féminines, le biathlon tricolore pourrait ramener de nombreuses médailles. Que ce soit en individuel (sprint, poursuite, mass start) ou en relais mixte.

Avec une Tessa Worley en grande forme, le ski alpin français pourrait également s'illustrer. Si en ce début de saison, Alexis Pinturault semble loin des standards du Suisse Marco Odermatt, le détenteur du gros globe de cristal pourrait tout de même bien accrocher un podium.

En 2018, en Corée du Sud, le biathlon français, emmené par Martin Fourcade pour ses dernières olympiades, avait déjà ramené de nombreuses médailles.

Cinq grandes chances de médaille à suivre

Alexis Pinturault

Avant le début de saison, beaucoup d'observateurs auraient misé sur une médaille olympique pour Alexis Pinturault. Le Savoyard, qui a remporté le gros globe de cristal l'hiver dernier, est peut-être le Français le plus attendu de ces Jeux olympiques. Après une troisième place sur le géant des JO de Sotchi, Alexis Pinturault a ramassé deux autres médailles à Pyeongchang : une nouvelle en bronze, toujours en géant, et une d'argent sur le combiné.

Depuis, Alexis Pinturault a atteint une nouvelle ampleur qui le classe parmi la grande élite du ski mondial. Cependant, il peine à monter sur les podiums de Coupe du monde en ce début de saison. Et se retrouve très loin des performances de son rival Marco Odermatt. Le Suisse n'en finit pas d'impressionner avec déjà quatre victoires en Super G et six en géant.

Pourtant, à Pékin, Alexis Pinturault n'attend rien d'autre qu'un sacre : "L'or olympique, c'est l'objectif numéro un de ma saison", confiait-il en octobre dernier.

Début des épreuves d'Alexis Pinturault le jeudi 10 février, avec le combiné (3h30, heure française).

Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron

Des médailles et des records à n'en plus finir. Depuis plusieurs années, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron règnent en maîtres sur le patinage artistique. Les quadruples champions du monde ne laissent rien au hasard en ce début d'année olympique. Ils ont même renoncé aux Championnats d'Europe, mi-janvier, pour des raisons sanitaires afin d'éviter une possible infection au Covid-19 (la compétition était organisée à Tallinn, en Estonie, sans bulle sanitaire).

L'or olympique est le premier objectif des Français, exilés au Canada. "Ces Championnats d'Europe (étaient) le troisième objectif après les Jeux olympiques et les Championnats du monde (en mars à Montpellier). Est-ce que ça vaut le coup de mettre en péril l'objectif n°3 pour l'objectif n°1 ? À Montréal, on prend le maximum de précautions : on a fermé les vestiaires, séparé ceux qui vont aux JO et ceux qui n'y vont pas. Ils ne voient personne", expliquait leur entraîneur Romain Haguenauer dans les colonnes de L'Equipe.

Début des épreuves de Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron le samedi 12 février, avec la danse rythmique (6 heures, heure française)

Perrine Laffont

Un autre métal que l'or serait une déception pour Perrine Laffont. Au cours des quatre années qui ont suivi les JO de Pyeongchang, l'Ariégeoise a remporté 21 étapes de Coupe du monde, a gagné les Mondiaux en bosses (7e sur les bosses parallèles) et a atteint une notoriété qui dépasse sa propre discipline.

Si bien que la jeune skieuse (23 ans), championne olympique en titre, était pressentie pour figurer parmi les deux porte-drapeaux. Mais, calendrier oblige (ses épreuves commencent la veille de la cérémonie d'ouverture), Perrine Lafont a dû faire une croix sur la cérémonie. Pour mieux se concentrer sur la médaille d'or ?

Début des épreuves de Perrine Laffont le jeudi 3 février, avec la première manche de qualification (11 heures, heure française).

Le biathlon français

Après une bonne moisson coréenne en 2014, l'équipe de France de biathlon pourrait bien espérer une nouvelle pluie de médailles en Chine. Chez les hommes d'abord, deux noms se distinguent depuis le début de la saison : Quentin Fillon Maillet, leader du classement général, et son dauphin, l'Isérois Emilien Jacquelin.

Malgré la retraite de Martin Fourcade, le biathlon tricolore pourrait bien récolter davantage de médailles qu'en Corée. Pour cause, les femmes se sont également illustrées depuis la reprise du circuit. Si elles n'occupent pas les premières places du classement général dominé par la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland, Anaïs Bescond, Julia Simon et Anaïs Chevalier Bouchet ont réalisé de gros coups sur les dernières courses de 2021.

Le relais féminin s'est également déjà imposé à deux reprises cette saison à Ruhpolding (Allemagne) et à Ostersund (Suède). Mieux que n'importe quelle autre nation. Les Bleues et les Bleus en forme : cela est également de bon augure pour le relais mixte.

Début des épreuves pour l'équipe de France de biathlon le samedi 5 février avec le relais mixte (10 heures, heure française).

Tessa Worley

Tout le Grand-Bornand sera derrière Tessa Worley pour sa conquête olympique. A 32 ans, seule une médaille olympique en géant manque à son palmarès. Après un début de saison timide, la Haut-Savoyarde est montée en puissance lors des dernières semaines avant les JO de Pékin.

La porte-drapeau de l'équipe de France a déjà signé trois podiums cette saison, avec une victoire à Lienz (Autriche), fin décembre. Seule la Suédoise Sara Hector, en tête du classement de la spécialité, a fait mieux.

Début des épreuves pour Tessa Worley le lundi 7 février avec la première manche du géant féminin (3h15, heure française).

D'autres athlètes à surveiller...

Elle a écrit l'histoire quelques jours avant les JO avec un 1260° inédit chez les femmes. Tess Ledeux pourrait bien reposer cette figure lors du big air des Jeux olympiques et ainsi s'assurer une médaille de la plus belle des couleurs (début de ses épreuves lundi 7 février, 2h30).

Malgré des dernières semaines compliquées, le skieur Clément Noël reste incontournable sur les épreuves techniques. S'il arrive à ne pas fauter lors de ses deuxièmes manches, comme lors des dernières étapes de Coupe du monde, l'enfant des Vosges pourrait bien monter sur un podium (début de ses épreuves mercredi 16 février, 3h15).

Avec de bons résultats juste avant de s'envoler pour la Chine, Terence Tchiknavorian a grimpé à la deuxième place du classement général en skicross. Il est suivi par un autre Français, Bastien Midol. Tous deux représentent de bonnes chances de médailles (début de leur épreuve vendredi 18 février, 4h45).

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