La demande de remise en liberté d'Yves Chatain, le principal suspect dans l'affaire Marie-Thérèse Bonfanti, a été rejeté par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Grenoble, ce jeudi 10 novembre. La famille se dit "satisfaite et soulagée".
Yves Chatain, soupçonné du meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, restera en prison. Sa demande de remise en liberté a été rejetée, ce jeudi 10 novembre, par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Grenoble.
Le suspect avait soutenu sa demande, en visio depuis le centre pénitentiaire de Varces, jeudi dernier. Lors de cette audience, il avait décrit sa vie en prison comme étant "un enfer, le début de ses ennuis". Mi-octobre, une demande en première instance de remise en liberté avait été formulée devant le juge des libertés et de la détention. Celle-ci avait été refusée.
"La famille est satisfaite et soulagée, témoigne Me Bernard Boulloud, avocat de la famille. La justice fait son œuvre. Elle a dû constater, dans sa décision, que les conditions nécessaires à la remise en liberté de M. Chatain n'étaient pas remplies. Le trouble à l'ordre public qu'il représente existe toujours et est avéré."
Un crâne pas encore identifié
Fin octobre, un crâne humain avait été découvert à environ 65 mètres du lieu où Yves Chatain a dit avoir abandonné le corps. Des analyses sont toujours en cours pour savoir s'il s'agit de celui de la jeune femme disparu en 1986 à Pontcharra : "La famille ne s'emballe pas et attend les résultats." Ces derniers sont attendus d'ici la fin de l'année selon Me Boulloud.
Avant la fin de l'année, l'avocat et la famille Bonfanti devront mener une importante bataille juridique. Les avocates d'Yves Chatain ont en effet déposé un recours pour demander l'annulation des mises en examen de leur client au titre de la prescription. Une audience aura lieu le 14 décembre prochain. Pour Me Boulloud, l'audience sera cruciale : "Je plaiderai pour la non-prescription. L'opinion publique ne comprendrait pas qu'il soit remis en liberté, après avoir avoué les faits en mai dernier. Cela fait un moment que je travaille dessus. Même si cela fait plus de 10 ans, la prescription demandée par Yves Chatain n'est pas acquise. Je présenterai des arguments juridiques et factuels. La fenêtre de tir existe, elle n'est pas si étroite."