Eric Piolle, le maire (EELV) de Grenoble comparaît ces 26 et 27 septembre devant le tribunal correctionnel de Valence, dans la Drôme, dans le cadre de l’enquête sur la fête des Tuiles. Dans cette affaire, il est soupçonné de favoritisme pour l’organisation de deux éditions, une en 2015 et l’autre en 2016.
Le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, comparaît ce lundi 26 septembre et ce mardi 27 devant le tribunal correctionnel de Valence pour des soupçons de favoritisme dans l'attribution d'un marché public lors de deux éditions de la fête des Tuiles, en 2015 et 2016.
Lors de l'audience, initialement prévue en mars, la juridiction drômoise se penchera sur des "faits supposés d'octroi d'avantages injustifiés" de la part de l'édile écologiste et d'anciens agents territoriaux de la ville.
La question de la mise en concurrence
La justice suspecte la municipalité d'avoir attribué sans mise en concurrence un marché public à une association pour l'organisation de la fête des Tuiles, une fête populaire qui se tient chaque année depuis 2014 sur l'une des principales artères de la ville de Grenoble.
La mairie estime, de son côté, qu'il s'agissait dans ce cas précis d'un marché public à procédure adaptée (MAPA) pour une prestation artistique ne nécessitant pas de mise en concurrence.
Le 1er juin 2021, Éric Piolle avait été placé en garde à vue et entendu par la brigade financière de la police judiciaire de Valence, où le dossier a été dépaysé.
Signalement de la Chambre régionale des comptes
En mai 2018, le parquet de Valence avait ouvert une enquête préliminaire à la suite d'un signalement de la Chambre régionale des comptes (CRC), qui concluait à "plusieurs irrégularités importantes" dans son rapport annuel.
Ce rapport indiquait notamment que la municipalité avait, contre l'avis de son service des marchés publics, attribué par deux fois, en 2015 et 2016, l'organisation d'une partie de la "Fête des tuiles" à l'association "Fusées", proche de la majorité municipale.
Le groupe d’opposition en partie civile
Par ailleurs, le groupe d'opposition municipal mené par l'ancien maire Alain Carignon a annoncé le 15 septembre dernier qu'il se porterait partie civile via son avocat Maître Thierry Aldeguer.