Les travaux ont commencé le 19 septembre sur le pont de Brignoud en vue d'une réouverture aux véhicules légers en fin d'année. Calendrier, déviations… Le point sur l'avancée de l'ouvrage.
Gravement endommagé par un incendie criminel en avril dernier, le pont de Brignoud est en travaux depuis quelques semaines. L'ouvrage a débuté le 19 septembre avec le rétablissement de lignes à haute tension provisoires. Des opérations complexes en raison d'autres interventions nécessaires sur les réseaux électriques et télécoms.
Actuellement, seuls les piétons et cyclistes sont autorisés à circuler sur ce pont qui relie Brignoud à Crolles et permet de rejoindre l’autoroute A41 dans la vallée du Grésivaudan, en Isère. La fermeture de l'ouvrage depuis six mois provoque des embouteillages constants aux heures de pointe sur les voies de déviation.
La galère des usagers
Les 27 000 usagers sont excédés. "Pour faire toutes les courses qu'on faisait actuellement à Crolles, il faut faire un grand détour d'une vingtaine de kilomètres. Ca change vraiment la vie de tous les jours", témoigne un automobiliste. La future ligne à haute tension passera sous l’Isère et sera enfouie sous terre. Et la chaussée du pont sera surélevée de 40 centimètres.
"Aujourd'hui, nous faisons les aires de retournement pour les poids lourds qui ne pourront pas emprunter le pont. On fait les carottages de confortement sur le pont existant et la dépose du placage va commencer dans les jours à venir", décrit Jean-Pierre Barbier, président (LR) du Département de l'Isère.
Réouverture d'ici la fin de l'année
Le pont, qui doit rouvrir d'ici la fin de l'année "sous réserve d’éventuels aléas", sera toutefois interdit aux véhicules de plus de 3,5 tonnes et d’une hauteur supérieure à 2,50 mètres. Un portique limitant l’accès aux véhicules trop hauts sera posé aux deux entrées, côté Crolles et côté Brignoud.
Pour ces véhicules, des itinéraires de déviation vont être balisés dans la vallée en attendant la reconstruction du nouveau pont. "Il fallait assurer la sécurité de la solution provisoire que nous avons mise en place. Cette solution provisoire va consister à mettre un double tablier en métal. Nous sommes, là aussi, sur des calculs qui n'ont jamais été mis en œuvre", explique Bernard Perazio, vice-président du Département de l'Isère chargé de la construction publique.
La partie centrale du pont, trop fragile en l'état pour supporter le passage de véhicules, va ainsi être renforcée à l'aide d'un maillage métallique. Le coût total des travaux s'élève à un million d'euros, entièrement pris en charge par le Département. Un nouveau pont devrait être construit à l’horizon 2026. Le pont provisoire sera alors détruit.