Pas à pas, le cheval accompagne des enfants en situation de handicap. L’équicie permet d’améliorer notamment les relations sociales et motrices. Maeva, 12 ans, est autiste. Petit à petit elle s’ouvre sur le monde grâce aux séances suivies à Usson (63).
Le cheval est un allié précieux dans le domaine de la santé. Il peut aider les personnes en situation de handicap. C'est le cas de Maeva, 12 ans, diagnostiquée autiste à 1 an 1/2. Les débuts non pas été faciles mais aujourd'hui elle attend les séances d'équicie avec impatience. Avant elle était agressive, elle se tapait et se mutilait, aujourd'hui elle est beaucoup plus calme. La relation entretenue avec le cheval l'a métamorphosée.
"Toto", c'est l’un des rares mots prononcés par Maeva atteinte d'autisme. Toto… le diminutif de Tonia, la jument qu'elle retrouve avec joie à chaque séance. Maeva la dirige vers l'écurie car conduire seule son cheval lui apprend à se responsabiliser. Après les retrouvailles, c'est le brossage de l'animal. Un premier contact très important.
"Au début, elle ne faisait pas de câlins. Maintenant, non seulement elle reconnaît Tonia, elle lui fait beaucoup de câlins. Il y a une communication entre elles. Du coup, à la maison, elle fait des câlins à son chat, à sa sœur, à sa maman, à son papa…" explique Véronique Souque Luthringer, équicienne.
Pas de selle pour Maeva, elle monte à cru pour bien sentir l'animal.C'est parti pour une heure de promenade dans les rues d'Usson, dans le Puy-de-Dôme. Une heure de balade, une heure de partage. Il suffit de regarder le cheval pour savoir comment va sa cavalière.
Véronique Souque Luthringer explique : "Si Maeva ne va pas bien et qu’elle est démoralisée, le cheval va avoir la tête vraiment en bas. A contrario, plus Maeva se sentira bien et plus Tonia relèvera la tête".
Maeva vient ici 2 à 3 fois par semaine. Elle vit près de Saint-Flour dans le Cantal. Sa mère fait à chaque fois 2 heures de route. Des kilomètres avalés et du temps passé sur place. Mais tout ça est vite oublié quand elle voit les progrès de sa fille
"Maeva est beaucoup plus attentive aux choses qu’on lui demande et elle en redemande encore. Petit à petit des choses se sont mises en place. Elle est épanouie, on la trouve beaucoup plus posée" indique Isabelle Navech, la maman de Maeva.
Concentration, respect des consignes et apaisement... comme elle, les 7 personnes atteintes de handicap, prises en charge ici, ont des objectifs à atteindre. Celui de Maeva, 12 ans, est de pouvoir être scolarisée un jour dans un établissement spécialisé.