La ville de Clermont-Ferrand lance un appel aux viticulteurs pour replanter 4 hectares de vignes bio en appellation Côtes-d'Auvergne-Chanturgue. L’objectif est de relancer le vignoble, de préserver les paysages et favoriser la production locale.
Et si les vignes revenaient conquérir Clermont-Ferrand ? La ville est bien décidée à installer des viticulteurs sur 3 parcelles de quatre hectares, rachetées en 2018 et tout récemment défrichées sur le puy de Chanturgue et le puy de Var. « On se situe vraiment entre une zone urbaine dense et l'espace sensible des Côtes de Clermont", explique Jérôme Cologne, de la direction du développement durable à la ville de Clermont-Ferrand. "On aimerait créer une frange alimentaire, qui éviterait de passer directement de l’urbain à la broussaille, et pourquoi pas développer de l’emploi ».
Parmi les quelques vignerons déjà présents sur les côtes de Chanturgue, Thierry Renard dispose d’un hectare de vigne. Réputé pour ses vins naturels, il croit au potentiel du terroir clermontois, longtemps abandonné : « C’est très qualitatif, les sols marno-calcaires, les sables ou les pierres volcaniques nous permettent d'avoir un vin riche et dense».
Qui veut cultiver de la #vigne sur les #Côtes de #Clermont ?
— Grégory Bernard (@GregoryBernard) 6 mars 2019
A relayer si vous connaissez des viticulteurs prêts à travailler en #bio !https://t.co/dbwVFEvCU2@olivierbianchi1 @Nicolas_Bonnet_ pic.twitter.com/kjmh6zoZZM
Objectif : doubler la superficie actuelle des vignes de Clermont-Ferrand
Avec ce projet, la mairie espère doubler la superficie actuelle des vignes clermontoises, passant d'un peu plus de 3 à 8 hectares. Les candidats, viticulteurs en exercice ou en cours d'installation, ont jusqu'au 30 mars 2019 pour se déclarer. « Il y aura un travail de préparation, de nettoyage, de création de chemin et de haies pour limiter la confrontation avec la voisinage : on discutera de tout ça avec le candidat retenu ». Dans ses critères, la mairie privilégiera également l'installation d'un viticulteur travaillant en bio. Selon Jérôme Cologne, « on est obligé d’imposer des contraintes environnementales aux producteurs qui vont prendre ces terres et de limiter le nombre de produits chimiques, vu la proximité des habitants ».
Les viticulteurs retenus devraient être connus courant avril. En guise de loyer, les heureux élus pourront régler en nature une centaine de bouteilles estampillées "Ville de Clermont-Ferrand" par hectare de vigne. Mais il faudra attendre 2024 pour envisager de nouvelles bouteilles, les premières récoltes nécessitant 5 à 7 ans.