La fédération française des usagers de la bicyclette a publié une partie des résultats de son étude sur le vélo dans les communes françaises.
A Clermont-Ferrand, plusieurs points noirs ont été abondamment signalés par les répondants.
Alors que les associations de cyclistes de Clermont-Ferrand viennent de publier une tribune et d'organiser une manifestation pour dénoncer le manque d'aménagements cyclables, l'étude que vient de terminer la FUB (Fédération française des Usagers de la Bicyclette) auprès de 185.000 personnes en France va leur donner des éléments intéressants pour nourrir leurs revendications.
Dans ce questionnaire, l'association a demandé aux cyclistes de noter l'accueil réservé au vélo dans leur ville, de signaler les rues les plus dangereuses et de nommer les axes sur lesquels ils pensent que des aménagement seraient les plus urgents. Si les notes globales des villes ne seront publiées qu'en février 2020, l'association a diffusé la partie de l'étude consacrée à ces points noirs et aux voeux des cyslistes dès ce dimanche 1er décembre.
Entre la gare et les lycées : le cauchemar des vélos
Sur la carte des points noirs signalés, une zone se détache. La portion la plus honnie des cyclistes clermontois se situe visiblement entre la gare et les deux des plus grands lycées de la ville, dans ce vaste espace bitumé situé à l'intersection de l'avenue Carnot, de l'avenue des Paulines et de l'avenue d'Italie. Ce carrefour complexe donne visiblement du fil à retordre aux vélos.
Delille et Jaude dans le collimateur
Plus étonnnant, le coeur commercial de la ville, situé de chaque côté de la place de Jaude entre la place Gaillard et le boulevard Charles-de-Gaulle fait également partie des zones les plus signalées par les cyclistes, tout comme la place Delille.Les grands carrefours du quartier Galaxie, de la Banque de France à la limite de Chamalières ou le grand rond-point de la Glacière sont également cités à de nombreuses reprises pour leur dangerosité.
Des aménagements souhaités sur la ceinture de boulevards
Les voeux des cyclistes sont logiquement portés sur les mêmes secteurs : pour les répondants, c'est d'abord la ceinture de boulevards qui entoure le centre-ville qui devrait être dotée d'aménagements aujourd'hui absents. La demande porte aussi sur les axes qui permettent d'accéder au centre (boulevard Lafayette et rue de l'Oradou).Un plan cyclable qui répond partiellement aux demandes
En confrontant ces cartes avec le schéma cyclable annoncé par la métropole pour une réalisation à l'horizon 2028, on s'aperçoit que certaines demandes sont prises en compte, mais aussi que l'aménagement de certains tronçons très demandés n'est pas au programme (boulevard Lavoisier, boulevard Berthelot, boulevard Lafayette, par exemple).C'est en partie pour cela que la FUB a décidé de diffuser ces cartes dès maintenant : l'association espère que cela leur permettra de faire leur chemin dans le programme des candidats aux prochaines élections muncipales.