Puy-de-Dôme. À Cournon-d'Auvergne, les vieux cépages auvergnats sont conservés et protégés

Un vignoble conservatoire pour préserver les vieux cépages Auvergnats a vu le jour, fin juin 2018, sur le plateau des Vaugondières à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme). Une vingtaine de cépages en voie de disparition ont été replantés sur ce vignoble, qui compte s'étendre sur presque un hectare. 
 

La parcelle est idéalement située, sur les hauteurs de Cournon-d'Auvergne. Sur cette terre calcaire, vingt-trois vieux cépages, jadis cultivés dans le Puy-de-Dôme, ont été replantés pour créer une "vigne conservatoire".

Richard Tournayre, viticulteur et membre de la Fédération Viticole du Puy-de-Dôme (FV63) , fait l'inventaire : "nous avons plusieurs cépages au sein de ce conservatoire, dont le noir fleurien, qui est originaire de Mirefleurs. Nous avons aussi la mondeuse, qui a eu une histoire au sein de notre vignoble."

 

Un catalogue impressionnant

La liste des variétés est plutôt fournie. Ici, on trouve du syrah, du gamay, du portugais bleu-noir, du gouais blanc ou encore du grec rouge... plus d'une centaine de variétés vont être représentées. Ces cépages, chargés d'histoire, sont pourtant en passe d'être oubliés.

 


"On a des espèces rares aux noms évocateurs, comme l'inconnu des Roussilles. (...) Notre but, ce n'est pas de faire du vin, mais la conservation et la multiplication, au sein du vignoble, pour pouvoir conserver ces variétés et les faire perdurer," rappelle Richard Tournayre.
 


Entretenir la mémoire 

Ce conservatoire, né à l'initiative de la FV63, a été concrétisé par une convention avec la commune de Cournon qui souhaite redonner vie à son passé viticole. "C'est un début, reconnaît Géraldine Alexandre, conseillère municipale chargée de l'aménagement du territoire. Nous avons aussi acquis une autre parcelle un peu plus bas qui, là aussi, sera mise à disposition des viticulteurs pour continuer cette ré-invention de Cournon autour de sa viticulture, sa filière agricole principale avant d'être ravagée par le Phylloxera."

100 000 euros, c'est le prix à payer pour préserver la mémoire du temps où le Puy de Dôme était le plus grand département viticole de France. À terme, la vigne s'étendra sur près d'un hectare et la première récolte arrivera probablement dans 3 ou 4 ans.
 
Intervenants : Richard Tournayre, viticulteur et membre de la Fédération Viticole du Puy-de-Dôme ; Géraldine Alexandre, conseillère déléguée chargée de l'aménagement du territoire. ©France 3 Auvergne-Rhône-Alpes
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