Les journées d’automne de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique se déroulent à Saint-Beauzire (43). Elles accueillent des producteurs qui se penchent notamment sur l’agriculture de demain et le projet « Afterres 2050 »
Que produirons-nous en 2050 et que mangerons-nous ? Quelles serons les fonctions des agriculteurs ? Comment seront utilisées les terres agricoles ?
Autant de questions qui ont fait l’objet d’une étude poussée et chiffrée à l’initiative de l’association toulousaine Solagro.
Les ingénieurs agronomes ont élaboré des scénarios de ce futur proche rassemblés sous l’intitulé « Afterres 2050 »https://www.google.fr/search?q=afterres+2015.
Ce projet global et ses déclinaisons en région étaient au centre hier mercredi 2 décembre des journées de la Fédération de l’Agriculture Biologique à Saint-Beauzire (43).
50% de production bio en 2050
« Ce projet vise à diversifier les productions et mieux prendre en compte l’environnement. Des surfaces seront libérées aussi pour d’autres fonctions dévouées à l’agriculture comme la production d’énergie, un enjeu fort actuellement », explique la présidente de la FNAB, Annie Pageot.
L’objectif est ambitieux, il vise à satisfaire les besoins alimentaires de la France avec 50% de production bio, le reste en agro-écologie.
L’étude « Afterres 2050 » remet en cause également les habitudes des consommateurs.
« On mangera un peu moins de viande, on se tournera plus vers les protéines végétales et vers une alimentation biologique et si possible locale et on arrivera à nourrir toute la population avec une bonne qualité sanitaire de nos aliments », s’enthousiasme Jean-Sébastien Gastuel, agriculteur biologique de Gerzat dans le Puy-de-Dôme.
Et il ajoute : « En plus, on sera gagnant sur le plan du développement économique de nos régions ! ».
Sauver la planète !
A son échelle, Pascal Rouy, éleveur biologique à la tête d’un cheptel de 150 limousines à Azérat en Haute-Loire, a déjà pris conscience des enjeux de l’agriculture.
« Il faut que chacun fasse un geste pour sauver la nature qui est danger », dit-il.
Lui, il a installé des panneaux photovoltaïques sur le toit de son nouveau bâtiment agricole, 1500 mètres carrés de panneaux, l’équivalent de la consommation électrique de 30 foyers d’après lui.
Un geste rentable d’ailleurs : en 12 ans il a calculé qu’il aura amorti à la fois son investissement photovoltaïque et son bâtiment.
De la même façon, lorsqu’il a créé un atelier de découpe de viande (bio) à Brioude avec ses trois associés, ils ont pensé à récupérer la chaleur produite par les moteurs des chambres froides.
« Nous économisons 30% environ de notre facture d’électricité », se satisfait Pascal Rouy, convaincu que l’agriculture doit se remettre en cause pour mieux prendre en compte son environnement.
Actuellement, il y a en France près de 28 000 agriculteurs biologiques (dont un millier en Auvergne), ils représentent environ 4% de la production agricole du pays, il reste donc du chemin à faire.
https://www.google.fr/search?q=afterres+2015