Dans le cadre du renouvellement du quartier du pont des Tanneries à Dijon, d'importantes fouilles archéologiques sont réalisées. C'est tout un quartier hospitalier du Moyen-âge qui doit être expertisé par les archéologues durant 5 mois.
C'est un site d'exception. Avec un intérêt scientifique de premier ordre. Le diagnostic archéologique réalisé à l'automne 2011 révèle une importante densité de vestiges dans le quartier du pont "des Tanneries" à Dijon. Les archéologues de l'Inrap (Institut National de recherches archéologiques préventives) vont entreprendre des fouilles d'octobre 2012 à février 2013.
Situé dans le sud du centre ancien de Dijon, à proximité de l'actuel hôpital général, ce secteur représente une surface de près d'un hectare et demi. Bordé par l'Ouche, ce faubourg était à la fois un quartier hospitalier (dès 1204) et industriel spécialisé dans les tanneries (d'où son nom actuel). D'après les premiers éléments, il existe trois types de vestiges : un ensemble hydraulique du 18e et 19e siècles, un mur de défense et des sépultures individuelles, avec notamment de nombreuses fosses. Elles appartiendraient au troisième cimetière de l'hôpital (1785-1841) et elles témoigneraient du décès rapide d'un nombre important de personnes, probablement lié à des épidémies.
Ces fouilles de sépulture permettront d'en savoir plus sur ces épidémies (choléra, thyphoïde). Elles s'effectueront donc dans des conditions particulières. Les archéologues seront ainsi équipés de combinaisons, gants, masques pour faire face à des risques biologiques, en principe très minimes. Les ossements seront prélevés puis conduits au centre de recherches à Dijon pour être analysés.
Quant au renouvellement du quartier des Tanneries (décidé en 2009), il va donc prendre un peu de retard. A terme 300 nouveaux logements vont être créés dont une résidence SNCF.