Samedi à 15h20, France3 vous propose un documentaire épatant sur le déménagement des Soeurs Clarisses de Besançon à Ronchamp. Un film drôle, émouvant et ....spectaculaire !
Isabelle Brunnarius et Laurent Brocard ont suivi les Soeurs pendant 5 ans. Nous leur avons donc posé 5 questions !
1. Comment est née l'idée du film ?
Dès que des amis des Clarisses m'ont parlé de ce projet d'ouvrir une fraternité internationale au pied de la chapelle de Ronchamp dans un couvent imaginé par Renzo Piano, j'ai tout de suite eu l'envie de suivre cette aventure jusqu'au bout. Il fallait juste que les sœurs aient confiance en nous et nous acceptent. Nous avions pris l'engagement de ne pas diffuser nos interviews des sœurs avant la fin du tournage; seules les séquences d'actualités comme les déménagements, la réunion internationale d'Assise ou les pèlerinages à Ronchamp étaient diffusées dans les JT et sur internet. Et nous avons tenu notre engagement !
2. le projet de Ronchamp a failli ne pas voir le jour avez-vous eu des doutes ?
Oui, une fois quand sœur Brigitte a elle-même confié avoir des doutes, surtout sur la possibilité de créer une fraternité internationale, c'était en mars 2009, les sœurs étaient toujours à Besançon alors qu'en théorie elles auraient du déjà être installées à Ronchamp. Car les travaux prenant du retard, les clarisses qui auraient pu être intéressées n'ont pas donné suite à l'appel des clarisses de Ronchamp. A ce moment là, avec Laurent Brocard, nous nous sommes dits que, si cela s'arrêtait, et bien nous raconterions l'histoire telle quelle mais au fond de moi, j'étais persuadée que toutes les difficultés seraient surmontées car le projet est vraiment intéressant. Quant à la question du financement, j'ai appris que le temps était une variable importante dans un projet, il faut savoir patienter.. et comme dit Renzo Piano " il y a toujours de l'argent pour les bons projets ! "
3.quel est le moment qui vous a le plus frappé pendant les 5 ans du tournage ?
Le départ de Besançon. Vous imaginez votre grand-mère quitter la maison de sa jeunesse, quitter ses amis pour aller dans un endroit inconnu pas encore construit, tout cela pour vivre avec des personnes qu'elle ne connaît pas encore…
Et bien à peine installées à l'abri du pèlerin ou à la maison du Chapelain, les clarisses ont pris de nouvelles habitudes. Elles ont continué de rire, de prier, de travailler et de s'intéresser à la vie de leurs visiteurs.
4. s'il fallait retenir un mot ou une image ?
Des images, celles de Laurent Brocard : dans le ciel, la minuscule trace d'avion qui frôle la lune, la lumière d'automne sur le pommier près de la chapelle, le rouge-gorge qui s'envole, les gros plans sur les mains des sœurs en train de prier, les ombres sur le béton … Des mots, ceux de sœur Marie-Claire à propos des difficultés à surmonter "dans chaque événément il y a un élément positif à retirer " m'a-t-elle dit en substance.
5.qu'en ont pensé les clarisses ?
Les sœurs ont découvert le documentaire mercredi après-midi chez elle pour quatre d'entre elles et le soir pour les trois sœurs qui ont pu assister à l'avant-première. J'avais une petite appréhension. Je ne voulais pas les décevoir.. Il me semble que cela n'a pas été le cas.