Quatre personnes, dont un Dijonnais, ont été mises en examen et écrouées à Saintes, en Charente-Maritime, pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'enlèvement de mineurs".
Ces quatre personnes ont été arrêtées mardi 23 octobre 2012 à Besançon, Agen et dans le sud de la France par les gendarmes. Parmi elles se trouve la mère de trois enfants qui vivent à Montendre (Charente-Maritime) avec leur père. Elle est soupçonnée d'avoir orchestré ce nouveau projet avant son arrestation à Agen. En novembre 2009, elle avait déjà enlevé ses enfants ce qui lui avait valu d'être incarcérée avant d'être libérée sous contrôle judiciaire en avril 2011.Les trois autres personnes appartiennent à un groupe autonome qui "se constitue à la demande de parents pour enlever des enfants", a expliqué le procureur de Saintes, Philippe Coindeau. Il s'agit notamment de Janett Seemann et de l'un de ses amis. Tous deux ont été interpellés mardi à Besançon, a indiqué la gendarmerie. Janett Seeman est la compagne de Christian Maillaud, dit Stan, qui a "disparu" le 22 septembre en prenant la fuite à travers champs vers Amancey (Doubs) en laissant ses papiers d'identité entre les mains des gendarmes qui contrôlaient fortuitement son véhicule, a indiqué le parquet de Besançon.
Christian Maillaud, un ancien gendarme de 44 ans qui dit lutter contre les réseaux pédophiles, a déjà été condamné pour des faits d'enlèvement d'enfant à l'étranger. Il est sous le coup d'un mandat d'arrêt depuis sa condamnation à un an de prison pour "soustraction d'enfants" par le tribunal correctionnel de Perpignan (Pyrénées-Orientales), en avril 2009, précise le parquet de Besançon.
Il y a une semaine, Janett Seemann a réuni, pour une conférence de presse, une cinquantaine de personnes à Amancey (Doubs) pour alarmer l'opinion sur la disparition de son compagnon, a indiqué la gendarmerie. Parmi les mis en examen figure un homme homme de la mouvance de Stan Maillaud, originaire de Dijon et soupçonné d'avoir tagué la façade du tribunal de Besançon dans la nuit du 14 au 15 octobre 2012, selon la même source. L'enquête aurait notamment prouvé que les enfants ont été approchés début septembre par un couple et que le groupe possédait l'emploi du temps complet des mineurs.