Novembre 2009, GFD, leader européen de la fabrication de vis et boulons fermait son usine de l'Isle-sur-le-Doubs. Restaient 43 salariés à reclasser sur les sites de Bourogne et Saint Etienne. Plus facile à dire qu'à vivre.
L'usine de l'Isle-sur-le-Doubs était spécialisée dans le forage et le décolletage. Elle fabriquait uniquement de la visserie. A la fermeture du site, l'entreprise annonce qu'il n'y aura pas de licenciements, mais des reclassements sur les sites de Bourogne et de Saint Etienne. Pour les salariés dont la moyenne d'âge est de cinquante ans, se pose alors la question. Que choisir, comment, pourquoi ?
3 ans sont passés. Comment ont-il vécu ce changement de vie ? C'est à cette question que nos journalistes Stéphanie Bourgeot et Denis Colle ont essayé de répondre à travers les témoignages de certains salariés.
Episode 1
Solange Debierre et son collègue Christian Robelin font partie de ceux qui ont accepté d'aller travailler sur le site de Bourogne, situé à 50 kilomètres de leur domicile. Ils sont 16 dans ce cas. Pour eux, il n'y avait pas le choix.
Episode 2
A la fermeture du site de l'Isle-sur-le-Doubs, GFD a donc proposé des solutions de reclassement. 16 sont partis à Bourogne. Une seule personne a accepté de quitter la Franche-Comté et de s'installer à Saint Etienne. Sur les 43 salariés, 26 ont donc refusé d'être reclassé. C'est le cas de Gilles Gosso. Après 31 années de boîte il était trop amer pour accepter. Il le regrette maintenant.
Avec également le témoignage de Dominique Pellizza, le directeur général de GFD
Episode 3
Dans cet épisode, Stéphanie Bourgeot et Denis Colle évoquent avec Roger Biolchini, médecin du travail, les problème sur la santé que peut engendrer la mobilité subie. Et vous entendrez le bouleversant témoignage de Denis Gagey, ancien employé de GFD, qui explique pourquoi il n'a pas pu tenir sur le site de Bourogne.
Episode 4
Dans ce dernier épisode, nos journalistes sont partis à Bourogne, dans le Territoire de Belfort. Chistian Robelin et Claude Cuenin ont du changer de métier puisque sur ce site on ne produit plus les vis, on les emballe. Vous entendrez également le témoignage de Claude Figent, le président de l'association des anciens de GFD.