Fabien Bauduin est l'objet d'une précédure de licenciement. Depuis le 8 octobre dernier, ce délégué syndical SUD campe jour et nuit devant l'entreprise Baffy à Dijon.
Ce mercredi 14 novembre, le comité d'entreprise de Baffy a voté pour la réintégration du syndicaliste par 3 voix contre 2. Cette décision n'a pas valeur contraignante. L'affaire est désormais entre les mains de l'Inspection du travail.Rappelons que Fabien Bauduin est façadier depuis 6 ans et demi dans cette entreprise de BTP. Il a reçu sa lettre de licenciement pour faute de grave le 27 octobre dernier assortie d'une mise à pied à titre conservatoire. On lui reproche d'avoir menacé quatre salariés. Des faits qu’il nie en bloc. Ce délégué SUD, par ailleurs élu DP et CE dans son entreprise, dénonce la répression syndicale dont il fait l'objet. Il réclame sa réintégration.
L'homme a reçu le soutien de SUD Industrie. Selon un tract de ce syndicat, cette procédure de licenciement intervient « au moment ou SUD veut faire inscrire à l'ordre du jour de la prochaine réunion du comité d'entreprise l'examen des comptes de l'entreprise par un expert comptable pour certifier que la participation aux bénéfices des salariés n'est pas entachée d'irrégularité. Une première chez BAFFY que son dirigeant craint sans doute par dessus tout, comme d'ailleurs le droit d'expression des salariés dans l'entreprise que SUD veut également introduire. Sincérité des comptes et démocratie, voilà sans doute des mots craints par un dirigeant par ailleurs engagé dans un vaste plan de licenciement des personnels de sa société.»
De son côté, l'entreprise a répondu dans un communiqué de presse qu'elle « a toujours été respectueuse des droits des salariés. Depuis de nombreux mois, Fabien Bauduin utilise tous les moyens à sa disposition pour nuire à l’image et la bonne marche de l’entreprise. En passant du site web diffamatoire au harcèlement moral des salariés, son travail de sape a eu pour résultat l’arrêt de travail pour maladie de plusieurs de nos salariés. Nous ne faisons pas face à un mouvement social qui implique l’ensemble des employés, mais bien devant les agissements d’un seul homme.»