Edouard Ferrand, conseiller régional de l’Yonne, se plaint d'avoir été mal accueilli lors de la commémoration de l'armistice du 11 novembre au monument aux morts de Sens.
La guerre fait rage entre Edouard Ferrand du Front national et Daniel Paris, le maire de Sens inscrit au parti Radical de gauche. Le jour où l'on commémorait le 94e armistice de la Première Guerre mondiale, qui a mis fin au conflit le plus meurtrier qu'on ait connu, les hostilités se sont déchaînées entre les deux élus bourguignons. Edouard Ferrand en fait le récit dans un communiqué intitulé "Déshonneur" rédigé dimanche 11 novembre 2012."Ce dimanche à 9 h00, j’ai participé à la commémoration du 11 novembre au monument aux morts de Sens. Par deux fois les services de la mairie m’ont demandé de quitter le carré réservé aux élus. Puis ce fut au tour du maire qui publiquement me somma de quitter les lieux et de me ranger dans le public… Je refusa et resta à ma place durant toute la cérémonie aux côté du sous-préfet et du député. J’ai eu la tristesse d’entendre le maire lire une lettre de mutin… en oubliant de parler de la gloire de nos héros !
Y a t-il un protocole républicain à suivre lors d'une inauguration ? Oui, c'est le décret n°89-655 du 13 septembre 1989 relatif aux cérémonies publiques qui fixe le protocole des honneurs civils et militaires. Le conseiller régional est membre des autorités qui assistent aux cérémonies publiques et se situe en quatorzième position dans l’ordre de préséance. Que le maire de Sens se le dise bien ; rien n’arrêtera Edouard Ferrand."
Reste à souhaiter que ce conflit se limite à des échanges verbaux. De son côté, le maire de Sens donne une autre version des faits. "M. Ferrand n'a pas été banni", dit-il. "Je lui ai simplement demandé de se décaler et de quitter l'emplacement réservé au maire, au député et au sous-préfet pour aller rejoindre les autres élus (conseillers généraux, régionaux et adjoints municipaux)."