Il a fallu deux ans de travail pour aboutir au schéma étendu des risques d’inondation en Côte-d'Or. Il a été présenté aux élus du bassin versant de l’Ouche, et l’aval de la Tille et ses affluents lundi 26 novembre.
Prévenir les inondationsA travers une vaste étude hydrologique et hydraulique nationale, chacun des six bassins versants français doit rendre publique des données sur lesquelles scientifiques et experts de l'Etat travaillent depuis des mois sous l'égide des préfets.
« L'évaluation comprend la délimitation des bassins hydrographiques, la description des inondations survenues dans le passé, une estimation des conséquences », affirment les textes.
Les bassins versants de l'Ouche, de la Tille aval et de leurs affluents
C'est une zone concernant 17 communes.
A Dijon, il a été estimé que 64.000 personnes vivent dans une zone potentiellement inondable soit 26 % de la population.
En cas de crue, 27.000 emplois et 95.000 mètres carrés de surfaces d'activité pourraient être touchés.
A Chalon-sur-Saône, 30.000 personnes résident dans des zones potentiellement à risque, soit 30 % de la population.
Une étude poussée
L'étude a pris en compte les épisodes de crues de l'Ouche, de la Tille, de la Seille, de la Vandenesse, et du Suzon, répertoriées par le passé, depuis 1866 jusqu'en 2006.
Des enquêtes de terrain accompagnées d'une campagne topographique ont permis de crééer des modèles hydrauliques, puis d'effectuer des simulations.
La vallée de l'Ouche
Pour l’Ouche, dans sa partie amont, il a été identifié qu’ à Fleurey-sur-Ouche, les constructions récentes gagnent sur le lit majeur de la rivière.
Par conséquent des enjeux humains et économiques se trouvent pour tout ou partie inondable (crue centennale), tels que le terrain de sport, la maison de retraite (accès inondables) ou la salle des fêtes.
Dans la partie aval de l’Ouche, les digues situées sur la commune de Varanges sont submersibles en cas de crue centennale. Leur niveau de protection est hétérogène et comporteraient des risques de rupture, liés à leur matériau et à leur entretien.
Des modèles informatiques pour faire des simulations
Le Plan de Prévention des Risques d'Inondation permet de dresser des cartes.
La carte des aléas permet d'identifier les phénomènes naturels potentiellement dangereux.
Ensuite la carte des enjeux détermine les intérêts humains, économiques, environnementaux ou patrimoniaux, menacés par les aléas.
Pour finir, la carte du zonage réglementaire est le croisement de la carte des aléas et des enjeux.
Les simulations permettent aussi de mesurer les risques en cas d'effacement de digue.
Le projet de Plan de Prévention des Risques d'Inondation sera soumis à des réunions de concertation publique, avant sa validation par le préfet.