Le corps de Pascale Gay-Pillot a été retrouvé dimanche 9 décembre 2012, non loin de la zone où une battue avait été organisée ce matin pour la retrouver. Une autopsie est prévue lundi 10 décembre à Dijon.
Le corps de Pascale Gay-Pillot ne porte aucune trace de violence apparente, selon le procureur de la République de Chalon-sur-Saône. La thèse du suicide est privilégiée par les enquêteurs. L'autopsie qui aura lieu prochainement devra confirmer cette hypothèse. Le cadavre a été retrouvé en tout début d'après-midi près du secteur qui avait été passé au peigne fin ce matin, dans la forêt domaniale de la Ferté, en Saône-et-Loire.
Les recherches se poursuivaient encore ce dimanche 9 décembre 2012 pour retrouver cette mère de famille, Pascale Gay qui avait disparu depuis mardi. Une battue a été menée dans les bois de la Ferté. Une cinquantaine de militaires ont sillonné les bois, où certains endroits sont peu accessibles à cause de la végétation. De plus, les conditions climatiques étaient difficiles ces jours derniers (terrain boueux, neige fondue). Les chasseurs et toutes les personnes amenés à parcourir le secteur ont prêté main forte aux enquêteurs. Au total, quelque 450 personnes ont arpenté le terrain dimanche. Parmi elles, on trouvait des proches du club de basket de l'Elan Chalon, son président, ainsi que son entraîneur. Ceux-ci étaient présents pour soutenir le mari de Pascale Gay, un chef d'entreprise qui est aussi sponsor du club de sport. De nombreux sympathisants de l'UMP, le parti dont Pascale Gay était une militante active, avaient aussi fait le déplacement.
Pascale Gay-Pillot avait quitté son domicile de Baudrières le mardi 4 décembre aux alentours de midi. Sa disparition a été rapidement signalée et son véhicule a été découvert le lendemain par un agent de l'ONF dans les bois de la Ferté sur la commune de Lalheue, à 20 kilomètres de là.
D'importants moyens de recherche avaient été déployés sans succès jusqu'à présent, avec la présence notamment d'une équipe cynophile. Une piste a été suivie jusqu'à un carrefour, puis plus rien. Des plongeurs avaient aussi sondé les points d'eau situés à proximité de son véhicule. L'hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie de Dijon avait survolé à plusieurs reprises la zone où sa voiture avait été retrouvée.
Du côté des enquêteurs, aucune piste n'était privilégiée : suicide, enlèvement, départ volontaire... Tout était envisagé, en raison des fonctions de juge exercées par Pascale Gay-Pillot auprès du tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône. De l'avis de nombreux proches, la marathonienne était dépressive depuis plusieurs mois.
Reportage de Michel Gillot et Christophe Gaillard avec :
-Dominique Juillot, président de l'Elan Chalon
-Capitaine Jean-Paul Borowski, Compagnie de gendarmerie de Chalon