L'eurodéputée, originaire de Saône-et-Loire, qui fait partie des pro-Copé, estime que "l'UMP appartient aux militants et non pas aux élus".
Le blocage persiste à l'UMP sur le calendrier d'un nouveau vote des militants pour désigner le président du parti. Aucune issue ne semble possible avant 2013. "Au début du mois de janvier, je dirai très concrètement ce que je propose pour sortir de cette crise", a déclaré le président proclamé de l'UMP, sur Europe 1, mercredi 12 décembre 2012. Rappelons que dans cette bataille qui dure depuis le 18 novembre, François Fillon exige un nouveau scrutin au premier semestre 2013, mais Jean-François Copé ne l'accepte qu'après les municipales de mars 2014."Ce concours Lépine ridicule désespère nos militants"
Il y a quelques jours, le camp Fillon a brandi une nouvelle arme : le député Bernard Accoyer va organiser mardi 18 décembre une consultation à bulletins secrets des députés et sénateurs élus sous l'étiquette UMP, afin qu'ils disent s'ils veulent un nouveau vote "avant l'été 2013". Mais, pour Jean-François Copé, qui s'accroche à sa victoire officielle mais très contestée, "l'heure n'est plus à ergoter sur des histoires de calendrier, de vote ou de revote. Mettons fin à ce concours Lépine ridicule qui désespère nos militants", dit-il. Le camp Copé diffuse d'ailleurs une pétition intitulée "Respectons le choix des militants"."Il y a une vraie fracture entre les militants et les parlementaires"
Au milieu de ce tohu-bohu, Rachida Dati s'est aussi exprimée. L'ex-garde des Sceaux Rachida Dati, qui fait partie des pro-Copé, affirme qu'il "y a une vraie fracture entre les militants et les parlementaires. La vraie crise, elle est là", a-t-elle déclaré à l'AFP mercredi 12 décembre 2012. "On ne peut pas confisquer la parole des militants avec un vote des parlementaires", a-t-elle ajouté."L'UMP appartient aux militants et non pas aux élus. Attention à ne pas faire un retour en arrière et à ne pas nous notabiliser. Il faut garder ce parti populaire, de militants", met en garde Rachida Dati. La députée européenne souligne que "beaucoup de militants ont exprimé un vote différent" des parlementaires, majoritairement pro-Fillon, lors du scrutin de novembre dernier.
Rachida Dati est maire du VIIe arrondissement de Paris depuis 2008. Elle a été en conflit ouvert avec le Premier ministre François Fillon pendant plusieurs mois, pour savoir qui allait se présenter dans cette circonscription parisienne aux législatives de 2012.