Rachida Dati jette l'éponge

L'eurodéputée originaire de Saône-et-Loire ne sera pas candidate face à l'ancien Premier ministre François Fillon

La maire UMP du VIIe arrondissement de Paris et ex-garde des Sceaux, Rachida Dati annonce qu'elle jette l'éponge à Paris dans un entretien à paraître vendredi 18 mai 2012 dans Le Figaro Magazine.

"J'aurais pu me présenter et faire battre François Fillon", mais "je ne serai pas de ceux qui parlent d'unité mais ne se l'appliquent pas à eux-mêmes", déclare-t-elle. "En responsabilité, je ne souhaite pas ajouter de la division à l'échec en me présentant dans la circonscription où je suis pourtant légitime", ajoute la députée européenne.

François Fillon a décidé de ne plus se présenter aux législatives dans la Sarthe où il était élu depuis plus de 30 ans. Il a été investi par l'UMP candidat dans la 2e circonscription de Paris (Ve et partie des VIe et VIIe arrondissements), une circonscription que visait également Rachida Dati.

L'ancienne garde des Sceaux, proche du numéro un de l'UMP Jean-François Copé, a bataillé de longs mois contre cette décision. Elle s'incline finalement après plusieurs mois d'une intense guérilla contre le chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy. Mais, elle n'en lance pas moins un nouvel appel à "la refondation de la droite parisienne", dirigée par le député-maire du XVe, Philippe Goujon, filloniste.

"Une planque pour des politiques"

"Depuis dix ans, la droite parisienne régresse à toutes les élections à l'exception des élections européennes. Autre séisme pour la droite parisienne en 2012, c'est la première fois que le candidat socialiste arrive en tête à Paris à l'élection présidentielle !" déplore Mme Dati.

A ses yeux, il est donc "urgent de nous mobiliser et de proposer un véritable projet aux Parisiens pour Paris". "A Paris comme partout en France, nous devons remettre de la démocratie et de la parité dans l'exercice de la politique. La politique par héritage ou par cooptation, c'est fini", ajoute-t-elle. "Pour moi, les électeurs ne doivent pas être un tremplin pour une rente ou une planque pour des politiques craignant un échec ou pour préparer d'autres ambitions", poursuit Rachida Dati en visant clairement M. Fillon, qui pourrait briguer la mairie de Paris en 2014. Elle l'accuse d'"abandonner la Sarthe et les Sarthois à la gauche pour s'assurer un avenir".

L'ancienne garde des Sceaux assure avoir refusé "de nombreuses propositions alternatives" pour les législatives de juin, dans "des circonscriptions dites acquises à la droite en Ile-de-France et aussi à Paris, comme la 12e circonscription" ou encore "la suppléance de François Fillon". Promettant de ne pas "abandonner ce combat" pour la parité, elle affirme qu'à "Paris et ailleurs, les femmes ont souvent été sacrifiées pour conforter des héritiers ou pour permettre à ceux qui, menacés dans leur circonscription, voulaient un endroit plus sûr pour vivre tranquille au mépris des électeurs". C'est là "le contraire d'une droite moderne, morale et républicaine", estime-t-elle.
 

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