Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne tient mardi 18 décembre 2012 son assemblée générale à Beaune. A l'ordre du jour : la baisse de la production de vins rouges et les conséquences sur la filière.
L’Assemblée Générale du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne s'est réunie mardi 18 décembre 2012 au Palais des Congrès à Beaune.
140 personnes ont assisté aux travaux.
Le président Pierre-Henry Gagey a d'abord dressé un bilan de 2012 : " année étonnante dans un environnement compliqué". A cause des caprices du temps, on n'a pas eu la quantité, mais la qualité elle, est bien là ". Les exportations sont reparties à la hausse, mais les professionnels bourguignons veulent rester prudents.
Autre point à l'ordre du jours : la baisse structurelle de la production de vins rouges en Bourgogne. Le "blanchiment" a commencé il y a trente ans et aujourd'hui, 65 % de la production régionale est issue du chardonnay. Ce phénomène est particulièrement vrai dans le Mâconnais et le Chablisien.
Mais la tendance sur les marchés américain et chinois, principaux clients de la Bourgogne, est aux vins rouges haut de gamme, précisément ceux qui ont fait la réputation des vins de Bourgogne.
Les professionnels doivent donc peser leur stratégie blanc/rouge et savoir quels cépages planter pour ces trente prochaines années. Ne faut-il pas privilégier à nouveau le pinot noir, qui a le plus fort potentiel de croissance ? " La Bourgogne, qui ne pèse que pour 0.5 % du marché mondial, tire sa force de son équilibre entre les deux couleurs. Un équilibre qu'il faut conserver, pour renforcer durablement l'appellation."
Les explications de Pierre‐Henry GAGEY, Président du BIVB
Quelle stratégie rouge/blanc ? Précisions de Frédéric BOUBLIL, du cabinet Solving