Plusieurs directeurs d'agence du Crédit Municipal de Dijon ont envoyé un courrier au sénateur-maire de la ville pour qu'il intervienne à propos des conditions de reprise des personnels.
Après le rapprochement du Crédit Municipal de Dijon avec les caisses de Lyon et Bordeaux, plusieurs directeurs d'agence alertent le maire socialiste François Rebsamen sur les conditions avec lesquelles les agents, notamment les commerciaux, seraient repris.
Les Crédits Municipaux de Bordeaux et Lyon ont envoyé un courrier aux commerciaux, un "courrier individuel très (trop) succint" qui serait selon les directeurs des agences dijonnaises "en aucune manière une proposition mais bel et bien un licenciement qui ne dit pas son nom".
Ces directeurs rappellent que les conditions de reprise comprennent notamment des réductions de salaire de 20 à 30% selon les cas, une nouvelle période d'essai "pour des agents en poste au CMD depuis de si nombreuses années", un changement de mission et de responsabilité, une perte importante des prérogatives et "pour certains l'obligation de renoncer au statut de titulaire de la fonction publique pour pouvoir espérer conserver leur emploi avec Bordeaux ou Lyon".
Ils en appellent directement à François Rebsamen pour qu'il intervienne : "Monsieur le Sénateur Maire, vous êtes un élu socialiste de premier plan, à ce titre vous soutenez le gouvernement actuel dans ses combats contre les licenciements abusifs, les fermetures d’usines, les plans de reclassements destructeurs et bâclés ceci lors de conflits sociaux médiatisés.
Vous ne pouvez moralement abandonner vos agents à des pratiques parfois similaires, pratiques que vous combattez avec tant de conviction", écrivent-ils.