Depuis 8 ans, des correspondants de nuit assurent un service de médiation et de prévention dans les quartiers de l'agglomération dijonnaise. Leur mission va s'arrêter à partir d'avril 2013.
Ils sont une vingtaine à sillonner les quartiers dits sensibles de l'agglomération dijonnaise à la nuit tombée. Les correspondants de nuit ont pour mission d'intervenir à l'occasion de conflits de voisinage ou pour des troubles de nuisances sonores. Ils sont chargés d'apaiser les esprits, avant que la situation ne devienne trop tendue et nécessite l'intervention des forces de l'ordre.Ce dispositif – géré par l'Acodege, association de loi 1901 - ne sera pas reconduit, du moins pas pour le moment. Les correspondants de nuit se disent amers et parlent d'un "énorme gâchis".
Le Grand Dijon et les autres financeurs se renvoient la balle. Les uns estiment que ce service n'est plus adapté aux besoins et que la médiation sociale doit faire appel à des professionnels qui ont reçu une véritable formation. D'autres invoquent des problèmes de restrictions budgétaires,
Pour sa part, François Sauvadet, député de la Côte d’Or et président du conseil général, précise que le travail des correspondants de nuit "relève bien des missions de tranquillité publique et de prévention de la délinquance, qui sont des compétences des communes, intercommunalités et de l’Etat et ne relèvent pas des départements, qui assurent quant à eux la prévention spécialisée auprès de l’enfance en danger".
Un autre dispositif de médiation nocturne pourrait être envisagé dans l'agglomération dijonnaise, mais pour l'instant, rien n'a été décidé.