Quatre parlementaires UMP et UDI de Côte d'Or : François Sauvadet, Rémi Delatte, Alain Houpert et Alain Suguenot, réunis mercredi 9 janvier 2012 à Dijon, pour une conférence de presse sur le mariage pour tous.
Présentant tour à tour leurs arguments, ils ont expliqué leur forte opposition à ce projet de loi, confirmé leur soutien à la manifestation de dimanche à Paris et annoncé qu'ils joignaient leur voix à celle de Laurent Wauquiez pour demander l'organisation d'un référendum. Plus que le mariage, c'est la filiation qui pose problème selon eux et ils dénoncent la précipitation du gouvernement.
Au nom de l'UDI, François Sauvadet a affirmé qu'il mènerait un "combat féroce" contre ce projet de loi, qu'un débat était indispensable pour trouver "une convergence avec deux exigences : le droit à la différence et la préservation des droits de l'enfant."
Pour le député et président de l'UMP de Côte d'Or Alain Suguenot, "le texte aboutirait à donner plus de droits aux couples homosexuels qu'aux autres. Il pose aussi de nombreux problèmes d'égalité de traitement du citoyen, sur les retraites, les reversions… et des problèmes éthiques."
Le député UMP Rémi Delatte regrette, à titre personnel, que l'ancienne majorité UMP ne se soit pas chargée de faire évoluer le PACS, afin de trouver une nouvelle forme d'union civile, qui garantisse l'égalité des droits pour tous. Il votera contre ce projet qui risque selon lui, "de mettre à mal l'institution même de la famille, en faisant disparaître les notions juridiques de père et de mère. Les conséquences seront lourdes et irréversibles pour la société."
Arguments repris par le sénateur UMP Alain Houpert, pour qui "le gouvernement tente de faire passer deux lois dans le même paquet. La conséquence sera notamment une rupture d'égalité entre les couples homosexuels masculins - qui devront avoir recours à la gestation par autrui pour avoir un enfant – et les couples homosexuels féminins, qui auront droit à la procréation médicalement assistée."
Les quatre parlementaires estiment qu'ils n'ont pas mandat pour se prononcer sur un tel sujet et qu'ils signeront donc la motion référendaire pour que les Français soient consultés.