20 ans de prison pour le violeur d'une ado, également soupçonné dans l'affaire Parrish

Thierry Villetard, l'un des suspects du meurtre de Joanna Parrish commis en 1990 dans l'Yonne, a été condamné mercredi 16 janvier 2013 par les assises de l'Hérault pour le viol de sa belle-fille de 14 ans.

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La cour a été au-delà des réquisitions de l'avocat général Jérôme Laurent, qui avait demandé dix-sept ans de réclusion criminelle. La peine a été assortie d'un suivi judiciaire de dix ans, ce qui fait peser sur le condamné la menace de sept ans de prison supplémentaires en cas de non-respect de ce suivi après sa libération.

Le procès avait d'abord été annoncé  à huis-clos en raison de l'âge de la victime. Il a finalement été ouvert au public à la demande de l'adolescente. La jeune fille n'a "aucune honte, aucune gêne d'avoir été l'objet sexuel" de son beau-père, a indiqué son avocat, Me Pierre Palies. Thierry Villetard, 46 ans, est l'un des principaux suspects du viol et du meurtre de Joanna Parrish, une Britannique de 20 ans, assistante d'anglais dans un lycée, retrouvée sans vie dans l'Yonne le 17 mai 1990.


Le violeur dit ne se souvenir de rien

Thierry Villetard, qui habitait Auxerre au moment des faits, n'est toutefois ni mis en examen ni même n'a jamais été entendu par les enquêteurs dans cette affaire, a précisé son avocat, Me Claude Benyoucef. Selon le Midi-Libre, Villetard, qui aurait fait des confidences à des proches, intéresse également un juge d'instruction d'Aix-en-Provence qui enquête sur la mort d'une femme près de Salon-de-Provence en 1997. Devant les assises de l'Hérault, Villetard n'a pas nié le viol de la fille de sa concubine, mais il a dit ne se souvenir de rien. Tout au long des deux jours d'audience, il a d'ailleurs expliqué qu'il n'avait "aucun souvenir".

"J'assume totalement. Je ne nie pas. Mais je me consacre tellement à changer que je ne me souviens pas de grand chose. Je sais que c'est compliqué à croire mais c'est la vérité", a-t-il affirmé, ajoutant qu'il travaillait avec des psychologues et qu'il souhaitait oublier celui qu'il avait été. K., la jeune victime, "n'oubliera pas. On ne peut oublier. Vous ne vous êtes même pas excusé", lui a répondu Me Palies.


Des faits "prémédités, calculés"

L'avocat général a rappelé les deux précédentes condamnations de l'accusé en 1994 et en 2002, dont une fois pour des agressions sexuelles avec violences. "Les faits sont prémédités, calculés", a poursuivi le magistrat, constatant que "toutes les jeunes filles ou femmes de 11 ans à 71 ans sont l'objet de son intérêt". Pour son défenseur, Me Claude Benyoucef, Thierry Villetard était "un malade" contrairement à ce qu'on pense aujourd'hui et il aurait dû être considéré comme tel depuis des années et par conséquent soigné réellement.
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