Les maires ont jusqu'au 31 mars pour dire s'ils adoptent la nouvelle semaine scolaire en 2013 ou 2014 dans le primaire. Beaucoup d'entre eux hésitent encore.
Après six mois de discussions, un décret - publié le 26 janvier dernier – a instauré une demi-journée supplémentaire (mercredi ou samedi matin) et des journées de classe plus courtes pour améliorer l'apprentissage des enfants. Les communes doivent se prononcer avant le 31 mars sur l’entrée en vigueur de cette réforme, à la rentrée scolaire de septembre 2013 ou, par dérogation, à celle de 2014."Près de 60% des villes ne se sont pas prononcées", indiquait le ministère de l'Education nationale mardi 19 février 2013. En Bourgogne, certaines communes ont commencé à faire connaître leurs décisions. A gauche, Dijon a déjà choisi la rentrée 2013. Mais, Auxerre, Sens et Chalon-sur-Saône ont décidé que ce serait 2014.
Il est vrai que la réforme représente, pour les collectivités locales, un coût de près de 600 millions d'euros pour l'ensemble des enfants en année pleine, selon l'Association des maires des grandes villes de France. Il s'agit de faire face aux frais de cantine, de ramassage scolaire, au recrutement et à la formation des animateurs...
La droite dénonce une réforme "précipitée"
A droite, François Sauvadet, président UDI du conseil général de Côte d'Or, et Gilbert Menut, maire UMP de Talant jugent la réforme précipitée. Ils appellent les élus à ne pas l'appliquer avant 2014. A Mâcon, le sénateur-maire UMP fait part lui aussi d'une "réelle inquiétude sur la faisabilité de mise en application concrète de cette réforme dès la rentrée de 2013".Pour Jean-Patrick Courtois, "de nombreuses interrogations restent en effet sans réponse aujourd’hui sur les questions d’encadrement des élèves, d’organisation du temps scolaire journalier et hebdomadaire (avec une demi-journée supplémentaire), sans compter les problématiques de responsabilité juridique et de coûts engendrés pour les finances de la collectivité". Le sénateur-maire de Mâcon soumettra donc au prochain conseil municipal la proposition de repousser l’entrée en vigueur de la réforme des rythmes scolaires dans sa commune à la rentrée de septembre 2014.