Un vétérinaire de Saône-et-Loire gère le stress des éleveurs et des bêtes du Salon de l'agriculture

Cela fait 13 ans que Bertrand Guin, vétérinaire rural de Saône-et-Loire, monte à Paris pour participer au Salon de l'Agriculture. Il veille en permanence au confort des bêtes. Mais ses interventions visent surtout à rassurer les éleveurs.

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Le centre de soins - où les vétérinaires passent la nuit - est installé dans le Hall 3, celui des bovins et l'un des plus courus. On s'y presse pour admirer, toucher et caresser le troupeau : 500 vaches et taureaux sur la durée du Salon et quelque 2.000 bêtes à cornes, plumes et poils.

Bertrand Guin veille sur cette gigantesque ferme avec un confrère et treize étudiants en cours de formation. "On soigne les animaux malades comme à la ferme. Sauf qu'ici les pathologies sont surtout liées au changement d'habitat, de nourriture et d'habitude", explique-t-il.

Il arrive que certains animaux perdent l'appétit. "Il faut prendre en compte le transport, les changements d'horaires de traite qui peuvent jouer sur leur bien-être", dit-il devant les stalles des Tarentaises, des laitières de montagne descendues à la ville.

Ambiance chaude la journée et glaciale le soir

"Les animaux qui sont ici sont habitués à la présence humaine, à l'agitation : pour arriver à Paris, ils ont déjà participé à des concours départementaux ou régionaux." En revanche, le principal désagrément causé par la foule est l'amplitude thermique extrême qu'elle provoque : autant il fait chaud dans les travées en journée, autant la météo glaciale qui règne sur Paris depuis l'inauguration s'abat sur les stalles la nuit. Conséquence : de nombreux éleveurs ont renoncé à doucher leur champion au matin.

"C'est l'éleveur qui est stressé, la vache l'est pas plus que ça"

Les soins pour maladie sont plutôt rares : "en deux jours, je n'ai pratiqué qu'une injection, des antibiotiques sur une vache qui avait un début de grippe. "En fait, on intervient autant pour rassurer l'éleveur que pour soigner la bête. La moitié du temps il vient nous chercher parce qu'il est inquiet : on y va, on fait un examen clinique et tout va bien", dit-il. "C'est l'éleveur qui est stressé, la vache l'est pas plus que ça. Mais je le comprends..." Les belles laitières de concours qui arrivent à Paris valent jusqu'à 10 000 euros et, surtout, portent l'avenir du troupeau. Car un passage par le Salon certifie l'excellence d'un élevage.
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