Des éleveurs de la Nièvre, réunis sous la bannière de la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) et des Jeunes Agriculteurs, ont effectué des inspections surprises dans la grande distribution de Nevers lundi 25 février 2013.
"On voudrait que l'origine de la viande soit indiquée sur les emballages des plats cuisinés" : c'est une des revendications des éleveurs qui ont inspecté les rayons "surgelés" de plusieurs magasins neversois. Pour le moment, les industriels sont tenus de mentionner le type de viande qu'ils mettent dans leurs préparations, mais pas leur origine. Cette mention est exigée uniquement pour la viande à la découpe et pour les fruits et légumes. Seule une évolution de la réglementation pourrait obliger les industriels à modifier les étiquettes. La France plaide en ce sens auprès de Bruxelles, avec l'appui de l'Allemagne et du Royaume-Uni. Mais les résistances sont fortes, dans les pays nordiques notamment.Un étiquetage obligatoire ?
François Hollande en visite au Salon de l'agriculture samedi 23 février s'est voulu rassurant. "Je veux que, à terme, il y ait un étiquetage obligatoire sur les viandes qui sont insérées, introduites dans les produits cuisinés", a-t-il dit. Il faut que "le consommateur puisse être informé de la provenance des produits qu'il consomme et notamment des viandes" a dit le président de la République. Il s'est donné "quelques mois" pour convaincre l'Union européenne. En attendant une décision, le gouvernement soutiendra toutes les "démarches volontaires d'étiquetage", a assuré François Hollande.Rappelons que Carrefour s'est engagé à utiliser - à l'avenir - uniquement de la viande "origine France" dans ses plats préparés à base de boeuf et de porc, avec un étiquetage spécifique. Intermarché ainsi que Findus, première marque à avoir été touchée par le scandale de la viande de cheval, ont pris le même type d'engagement.