Le tribunal de commerce d'Auxerre devait rendre sa décision lundi 11 mars 2013, sur le sort de Vibel. Le fabricant de meubles icaunais est en liquidation judiciaire avec autorisation de poursuite d'activité jusqu'au 18 février. Le délibéré a été repoussé une fois de plus, au mercredi 20 mars.
Le tribunal de commerce d'Auxerre a examiné lundi 11 mars 2013 le projet de coopérative proposé par des salariés de la société de meubles pour enfants Vibel. Faute de repreneur, une douzaine de salariés envisagent de créer une Scop (société coopérative ouvrière de production), qui permettrait de maintenir une vingtaine d'emplois, sur les 67 menacés.
Selon la secrétaire du comité d'entreprise, Véronique Pierron, qui figure parmi les porteurs du projet, le dossier pourrait toutefois achopper sur le problème des déchets (bois et résidus de peintures) présents sur le site, à Bazarnes dans l'Yonne. Les anciens salariés refusent en effet de prendre en charge la totalité des 53 000 euros nécessaires à leur enlèvement et leur retraitement, a déclaré Mme Pierron, qui s'inquiète de ce nouveau contretemps. "Aujourd'hui, nous sommes tous officiellement licenciés. Nous n'avons plus le droit d'entrer dans l'entreprise. Et les magasins attendent, les clients attendent", dit-elle.
Le projet, tel qu'il est actuellement imaginé, réunirait la société d'ameublement Espace Loggia, qui se chargerait de la commercialisation, et une coopérative ouvrière, qui reprendrait la fabrication. Vibel est spécialisée dans la fabrication de meubles haut de gamme pour enfants, diffusés dans toute la France et à l'étranger via un réseau de magasins.
Le 4 mars, les 12 salariés de la Scop étaient plutôt confiants
Le tribunal de commerce d'Auxerre a étudié lundi 4 mars 2013 à 15H, l'offre de reprise de l'entreprise de fabrication de meubles pour enfants Vibel, basée à Bazarnes dans l'Yonne. Elle ne concerne que 12 des 67 salariés, qui souhaitent créer une Scop, appuyée par quatre investisseurs. Les 12 salariés de la Scop sont ressortis plutôt confiants de l'audience.Ecoutez Véronique Pierron, salariée et porteur du projet de Scop.
Le 19 février dernier, le tribunal de commerce d'Auxerre avait donné un délai de quinze jours aux douze salariés qui souhaitent créer une scop, une société coopérative ouvrière de production.
Ils veulent sauver le site de Bazarnes dans l'Yonne et une quinzaine d'emplois sur les 67. Le tribunal leur a demandé plus de garanties sur les engagements de chacun et sur les financements. Les lettres de licenciement, elles, sont déjà parties.
Reportage le 19 février 2013 : B.Djaouti, C.Mirabaud, L.André
Avec : Véronique Pierron, salariée candidate à la reprise de Vibel
Christian Ducate, administrateur judiciaire