Alors que les collectivités publiques peinent à s'entendre pour secourir l'AJA, plusieurs projets d'investisseurs privés circulent depuis plusieurs mois. Le plus abouti réunirait un collectif d'entrepreneurs bourguignons disposés à entrer dans le capital du club, mais sous certaines conditions.
Selon son porte-parole, Frédéric Carre, un ancien concessionnaire automobile, ce pool, baptisé "le Club des 89", serait prêt à mettre d’emblée sur la table 2 à 3 millions (dont 1million par le principal investisseur, à l'identité non dévoilée, travaillant dans l’immobilier), en attendant mieux. Ces investisseurs assurent également être en mesure de pouvoir lever 10 millions auprès des banques,sous la forme d'obligations convertibles. Bémol important : ce plan prévoit l'implication financière de toutes les collectivités publiques, à hauteur approximative de 2 millions chacune, ce qui est loin d'être acquis. Pour l'heure le maire d' Auxerre refuse, et la Région et le Département attendent une analyse juridique du dossier avant de se prononcer.
Il est peu probable pour l'instant que le montage financier du "Club des 89" soit très avancé. Par ailleurs, leur engagement pourrait bien être également suspendu à une exigence préalable : plusieurs de ces investisseurs réclameraient en effet le départ de la vieille garde (Gérard Bourgoin, Jean-Claude Hamel, Henri Maupoil, voire Guy Roux), qu’ils jugent responsable du fiasco de la saison passée.