La pléchie est une technique qui consiste à entrelacer des arbustes. Cela permet de fabriquer une haie presque infranchissable pour les animaux. Jules César en parlait déjà dans "La Guerre des Gaules" !
C'est la 5e édition du "mois de la pléchie". Jusqu'au samedi 30 mars, des ateliers gratuits sont organisés par l’écomusée du Morvan, avec plus de soixante-dix bénévoles de 23 communes. Cela permet de faire connaître cette technique très esthétique et surtout de la transmettre.
La pléchie est accessible à tous : elle peut être réalisée dans des jardins particuliers, des lieux publics ou touristiques, et sur toute haie vive. Tout le monde peut participer à ces stages qui durent une journée : particuliers, artisans en espaces verts, en entretien de jardins, paysagistes, scolaires, agents communaux, ...
Il s'agit d'une technique de haies vives (par opposition aux haies sèches). Il faut coucher des arbustes (souvent des noisetiers) que l’on incise au pied pour les entrelacer entre des pieux. De cette façon, la pousse peut continuer. Cela donne une haie quasi infranchissable par les bovins ou ovins. Tous les 10 -15 ans avec les rejets et pousses, on peut réaliser un nouveau pléchie.
Cette technique traditionnelle barrait efficacement le passage des bêtes et fournissait bois de chauffage et fagots. Les haies "plèchées" étaient très répandues dans de nombreux pays d’Europe jusqu'à l'arrivée du fil de fer barbelé. Dans le Morvan, la pratique était courante jusqu’aux années 50. Aujourd'hui, le Parc régional du Morvan, l’écomusée du Morvan et des bénévoles tentent de remettre cette pratique au goût du jour.
Jeudi 14 mars 2013, toute l'équipe de "Ça manque pas d'air" était à Etang-sur-Arroux, en Saône-et-Loire, Amélie Douay recevait :
- Philippe Hoetzel, chargé de mission patrimoine et architecture au parc régional du Morvan
- Gérard Content, agriculteur
- André Guyoto, président de l'association des plécheurs du Morvan
- Charlotte Lemaitre, Association Morvan Terroirs
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