Selon l'Agence Régionale de Santé, qui livre un bilan pour l'année 2012, l’analyse des indicateurs de la qualité de l’eau destinée à la consommation en Bourgogne montre une amélioration constante, même si des actions de prévention doivent être encouragées, notamment sur les nitrates.
L’an dernier près de 98% des Bourguignons ont bénéficié d’une eau de bonne qualité bactériologique et 93% de la population a pu consommer en permanence, une eau sans pesticides, quand la proportion s’établissait à 87% en 2009 et à 75% il y a dix ans. Ces résultats, en progression continue, peuvent cacher des réalités territoriales différentes et ne dispensent pas d’encourager des solutions préventives, seules solutions durables pour poursuivre l’amélioration.
Différents acteurs
La surveillance des réseaux de distribution incombe à différents acteurs de la chaîne del’eau :
- -les exploitants, qui doivent mettre en oeuvre un programme de surveillance de leurs équipements
- -les collectivités locales, qui choisissent le mode de gestion et sont responsables de la maîtrise de l’ensemble de la filière eau potable
- -le Préfet, qui prend les mesures de police sanitaire
- -l’Agence Régionale de Santé, qui contrôle et évalue la qualité de l’eau distribuée et qui formule les prescriptions, les recommandations et les conseils, lorsque les résultats sont non-conformes à la réglementation.
60 paramètres à la loupe
La qualité de l’eau est appréciée à partir d’une soixantaine de paramètres. Pour certains sont fixées des limites de qualité. Ils peuvent traduire un risque sanitaire direct et immédiat de type épidémique (paramètres bactériologiques), ou un risque chimique à court, moyen ou long terme (nitrates, pesticides, métaux lourds).Une autre catégorie de paramètres donne des indications sur le fonctionnement des installations de production et de distribution. Des références de qualité sont déterminées : un dépassement n’a pas nécessairement de conséquence sanitaire directe pour le consommateur. En revanche, il peut mettre en évidence un dysfonctionnement des installations ou être à l’origine d’inconfort ou de désagrément.
Zoom sur la qualité microbioloqique
La réglementation impose l’absence de germes témoins de contamination fécale (Escherichia Coli et entérocoques) dans l’eau. En Bourgogne, la qualité microbiologique est globalement maîtrisée, même si des contaminations se rencontrent parfois dans les petites structures . Un regroupement et un renforcement des moyens financiers et techniques doivent permettre d’améliorer la situation.Les nitrates
Provenant de la dégradation de l’azote contenu dans les matières organiques, les teneurs des eaux en nitrates peuvent augmenter à la faveur des activités type épandage de produits fertilisants sur les sols, du pâturage ou du rejet d’eaux usées insuffisamment traitées. Cette pollution étant principalement d’origine agricole, l’amélioration de la qualité de l’eau nécessite la mise en oeuvre de mesures de réduction, voire l’arrêt même de la fertilisation azotée dans le bassin d’alimentation de captage.
En Bourgogne, la situation progresse sous l’effet de l’engagement de nombreuses collectivités dans des programmes d’actions, avec un objectif de reconquête de la ressource en eau. En 2012, 98% de la population a été alimentée par un réseau conforme, en permanence.
Information du public
Les données issues du contrôle sanitaire sont publiques . Elles sont consultables sur le site www.eaupotable.sante.gouv.frLes informations relatives à la qualité de l’eau distribuée doivent faire l’objet d’un affichage en mairie. Une synthèse annuelle sur la qualité des eaux est également jointe à la facture d’eau pour toutes les unités de distribution.
Dossier complet sur le site de l’ARS de Bourgogne :
http://www.ars.bourgogne.sante.fr