Le risque animalier (surtout les oiseaux) sur le réseau mondial de l'aviation civile est la 2ème cause d'incident et la 6ème pour les accidents. Pour mieux y faire face, des formations d'agents de prévention du péril animalier sont proposées, notamment à l'aéroport de Saint-Yan en Saône-et-Loire.
Contre le péril animalier, ces agents de prévention se forment aux techniques d'effarouchement suivant les espèces. Émission de cri de détresse ou utilisation de moyens pyrotechniques comme des tirs de cartouches détonantes, sifflantes ou de fusées de longue portée.
La prévention du péril animalier est en passe de devenir un élément essentiel de la stratégie de sécurité des aéroports. Rappelons que ce processus fait partie intégrante de la certification d’aéroport (certification COFA de l’OACI).
Il s’avère que la gestion de la faune et de l’environnement aéroportuaire est une affaire de spécialistes et demande des connaissances approfondies dans des domaines aussi variés que l’aéronautique, la biologie, l’ornithologie, le maniement des armes, etc.
La professionnalisation et la reconnaissance internationale du métier d’agent de prévention du péril animalier pourrait devenir à l'avenir une priorité des régulateurs et des autorités aéroportuaires afin d’assurer au mieux la sécurité des aéronefs et des passagers.
Chaque année en France, 800 "rencontres" entre avions et oiseaux
Le site internet du ministère français de l'Écologie indique qu'en France, " on enregistre chaque année, 800 rencontres d'avions et d'animaux (des oiseaux essentiellement, mais aussi du petit gibier). À peu près 15% de ces collisions sont classées "sérieuses". C'est à dire qu'elles donnent lieu à des retards de trafic et à des dommages plus ou moins importants concernant la carlingue et les réacteurs "… Et dans de rares cas, elles causent des crashes.
Prévenir les collisions entre les avions et la faune sauvage qui évolue à proximité d'un aéroport n'est pas chose aisée. Il s'agit moins de dissuader les oiseaux d'évoluer là où ils constituent un danger que de limiter le développement de leurs populations dans ces zones. Pour cela, il s'agit de mettre en œuvre de véritables stratégies de gestion de l'ensemble de l'environnement aéroportuaire.
Pas facile, car chaque aéroport est un peu un cas particulier. Les uns sont fréquentés par des faucons crécerelles ou des étourneaux et les autres par des mouettes ou des buses. Et ces espèces ne se comportent pas de la même façon, ne sont pas mûes par les mêmes ressorts. Si, par exemple, les faucons sont particulièrement attirés par les zones vertes de l'aéroport de Lyon Saint Exupéry, c'est parce qu'ils y trouvent abondance de petits rongeurs dont ils se nourrissent. Il faut donc s'intéresser aussi aux populations de rongeurs…
Les formations dispensées par Airtrace-BTEE incluent le maniement d'armes et de matériels divers. Mais les agents peuvent surtout y acquérir des connaissances dans des domaines aussi variés que la météorologie, la biologie, la dynamique des écosystèmes, le comportement animal,… pour pouvoir penser et agir en véritable gestionnaire de la nature.